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Procès de l’assassinat du Père Hamel : que faut-il en attendre ?

Le procès des complices de l'assassinat du père Hamel vient de s'ouvrir. Mais que faut-il en attendre alors que les terroristes sont morts ?

Près de six ans après l’assassinat du Père Jacques Hamel, quatre personnes vont être jugées. Les débats devraient durer quatre semaines.

Assassinat du père Hamel : "Juger ceux qui ont gravité autour"

Que va représenter ce procès pour les soeurs du Père Hamel ? "D’abord, cela permet d’être fidèle à la mémoire de celui que vous avez perdu. Un procès, c’est difficile à vivre, car cela vous fait revivre un drame personnel, souligne Christian Saint-Palais, avocat des deux sœurs du Père Hamel. Pour elles, cela permet de comprendre le parcours suivi par les deux terroristes. Ils sont morts, ils ne seront pas jugés. Mais on va quand même évoquer leur périple."

Le procès demeure étonnant, les principaux protagonistes étant probablement morts. Pour les parties civiles, "savoir ce qui s’est passé est important. Ce que l’enquête a permis de faire émerger sur le parcours des deux terroristes. On va juger ceux qui ont gravité autour d'eux, et qui eux aussi sont des acteurs du terrorisme. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs. Ce n’est pas eux qui ont tués, mais ils ont été en relation avec des tueurs."

Un terroriste sous bracelet électronique

"Tous les enquêteurs vont venir, ainsi que les membres de la famille des deux assassins. Leurs parents sont convoqués en tant que témoins", précise maître Saint-Palais. Le procès permettra aussi d’avoir des éclaircissements sur l’enquête. En effet, il se dit qu’il y a eu des manquements en termes de vigilance au moment de cet attentat, du côté des services de renseignements. "Nous avons en tout cas cité cinq témoins, des policiers membres des services de renseignements de la préfecture de police de Paris. Est-ce que l’on aurait pu empêcher le passage à l’acte ? Cela mérite un débat contradictoire."

"Le souhait des parties civiles est que, si l'on peut éviter un autre drame en élucidant les conditions de ce passage à l’acte, ce sera le mérite du procès." L’un des auteurs avait bénéficié d’une sortie et était sous bracelet électronique. En effet, "C’est encore un autre élément. Un des terroristes avait tenté de partir en Syrie, il avait été placé sous bracelet électronique, et, repéré par la justice et les services de renseignements, avait été mis en examen et placé en détention provisoire. Est-ce que, en 2016, nous étions aussi alertés que nous le serions aujourd’hui ? Voilà ce dont nous allons aussi débattre durant ce procès."

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