C’est une histoire de France personnelle et tragique. J’avais 41 ans quand ce crime a été commis. Il a fait partie de ma vie, comme beaucoup d’autres. Quand il y a eu ces rebondissements récents, il n’y a pas eu besoin de se replonger dans cette terrible actualité. C’est comme si elle avait toujours été présente en nous.
Je veux rester prudent, mais j’ose espérer que les évolutions techniques vont permettre des avancées décisives dans cette affaire.
Même si le procureur général a dit qu’on allait doucement vers la vérité, on ne peut pas dire qu’on connaît déjà le nom de l’assassin du petit Grégory. Il y a une passion incroyable pour cette affaire, des dérives médiatiques considérables.
Ça a longtemps été un fiasco judiciaire avant d’arriver peut-être, enfin, à la manifestation de la vérité.
Ce qui a passionné le citoyen, c’est le fait que, même il y a 33 ans, on sentait la vérité toute proche, que c’était dans le cercle familial que se trouvait la clé, qu’on brûlait, mais que par l’incompétence de tel ou tel, on n’était pas capable d’identifier formellement la vérité.
On peut espérer qu’aujourd’hui, elle va l’être et que cette histoire intime et tragique, une histoire de France, va enfin déboucher sur quelque chose qui nous donnera la clé de tout.