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Paris : reprise du travail difficile pour les commerçants du quartier d’Austerlitz

Par Mathieu D'Hondt

Réveil difficile ce matin pour les commerçants du quartier d'Austerlitz (Paris), pas épargné par les violences survenues la veille en marge du défilé du 1er mai. Reportage.

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Au lendemain des violences survenues en marge du défilé du 1er mai à Paris, c'est la soupe à la grimace pour les commerçants du quartier d'Austerlitz, théâtre de nombreux actes de vandalisme. Reportage.

"Ça devient n'importe quoi, de s'en prendre comme ça à des gens qui travaillent"

Six voiture incendiées, 31 commerces saccagés. Les dégradations sont importantes dans le quartier de la gare d'Austerlitz, situé non loin de la place de la Bastille, secteur où ont eu lieu les affrontements entre militants radicaux des Black Blocks et forces de l'ordre. Encore abasourdis, les commerçants locaux ne peuvent que constater les dégâts. Afin de rassurer ces derniers, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a tenu à se rendre sur place en fin de matinée. Une visite impromptue plutôt bien accueillie par Alexandrine, gérante de l'Austerlitz Café, qui ne comprend pas un tel déferlement de violence. "Ça devient n'importe quoi, de s'en prendre comme ça à des gens qui travaillent ", déplore l'intéressée dont l'établissement semble avoir été soufflé, toutes les vitres ayant été brisées sous les coups des casseurs.

Même constat pour Nathalie, qui tient un centre dentaire dans les environs. "Il y a un mur en marbre qu'ils ont réussi à casser. Il y a aussi des vitres cassées à l'extérieur", constate-t-elle avec dépit. Autant de dégradations qui compliquent fatalement la reprise du travail comme elle nous l'explique. "On a dû attendre pour ouvrir aux patients. On les a fait passer par le garage ou la porte de côté. Il y avait du verre dans la salle d'attente et un peu partout. On n'a pas pu non plus les faire asseoir", nous explique-t-elle ainsi.

Pour que tout rentre dans l'ordre, il faudra beaucoup de temps comme nous le confie Christian, directeur du concessionnaire Renault, complètement saccagé. "On va passer des mois à réparer tout ça, à ranger (...) On a mis du personnel au chômage technique. C'est une vraie catastrophe !", déplore-t-il, non sans une certaine colère.

Pour rappel, près de 1 200 militants radicaux des black blocs, qui se revendiquent de la mouvance anarchiste, ont participé à ces violences, ce mardi, en marge du défilé. 109 de ces casseurs ont été interpellés et se trouvaient encore en garde à vue mercredi.

Propos recueillis par Clément Bargain

 

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