Thierry Tribier, agriculteur en Dordogne, à quelques kilomètres de Sarlat, a perdu l’essentiel de sa production de noix bio lors des orages qui ont dévasté la France ces derniers jours.
Des orages comme une tornade
"Nous avons été très surpris, raconte cet agriculteur. C’était un peu couvert, il y avait un peu de vent. D’un coup, cela a été comme une tornade. Cela a duré un quart d’heure, un quart d’heure de déluge. La petite commune à côté de chez nous a été dévastée. Il n’y plus rien, c’est incroyable."
Conséquence du pic de chaleur qui a dépassé les 35°C sur plusieurs régions de métropole, les orages qui ont balayé une large partie du pays mercredi ont fait au moins deux victimes, en Mayenne et dans le Tarn-et-Garonne. Les risques se multiplient-ils ces derniers temps ? "L’année dernière, c’était déjà une piètre récolte à cause du gel le dernier jour des Saints de glace. La récolte avait été amputée de 30%. Cette année, cela va être pareil."
Thierry Tribier, agriculteur en Dordogne : "Il ne faut pas que mes enfants deviennent à leur tour des agriculteurs. Ils ne méritent pas ça. Ça fait mal au moral, c’est tellement dur" #GrandMatin https://t.co/RUHhjsno1L pic.twitter.com/K0A59CMvl1
— Sud Radio (@SudRadio) June 27, 2025
Des assurances hors de prix
"C’est compliqué, on dépend de la nature, constate Thierry Tribier, agriculteur en Dordogne. Les gens disent qu’il y a des assurances, mais c’est vraiment hors de prix. Par exemple, nous, pour 15 hectares de noyer, cela coûte 15000 euros. Et c’est basé sur les années précédentes. Si elle était mauvaise, vous ne toucherez quasiment rien."
Thierry Tribier élève aussi des canards, des oies et des porcs. "Oui, mais il y a toujours quelque chose qui va pas. J’ai 55 ans, j’ai quatre enfants, j’ai tout fait pour qu’ils ne soient pas agriculteur. J’ai encore mon frère et ma belle-sœur un peu plus jeunes qui vont continuer."
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