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Grégory Boudou en garde à vue : "Un halo sulfureux autour des boîtes de nuit Amnesia"

Par Benjamin Jeanjean

Journaliste spécialiste du grand banditisme, Jérôme Pierrat était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce jeudi pour revenir sur la garde à vue hier de Grégory Boudou, frère de Laeticia Hallyday.

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En pleine bataille judiciaire autour de l’héritage de son défunt mari Johnny Hallyday, Laeticia Hallyday se serait sans doute volontiers passé de cette mauvaise publicité. Si les faits ne sont a priori pas liés à l’héritage en question, son frère Grégory Boudou a en effet été placé en garde à vue mercredi, avant d’être relâché la nuit dernière. En cause, des doutes de la part des autorités sur la comptabilité de sa boîte de nuit L’Amnesia, au Cap d’Agde (Hérault).

Journaliste spécialiste du grand banditisme, Jérôme Pierrat était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce jeudi pour décrypter le contexte controversé autour de cette boîte de nuit. "Le père de Grégory, André Boudou, avait ouvert la première boîte de nuit au Cap d’Agde en 1990, et d’autres établissements ont suivi à Miami et notamment en Corse. Il avait vendu le concept à deux frères originaires de Porto-Vecchio. Quelques temps après l’ouverture de cette boîte de nuit, elle a sauté avec 500 kilos de fioul et des charges mises un peu partout. On avait alors soupçonné soit un règlement de comptes, soit une escroquerie à l’assurance parce qu’il y avait eu deux jours avant une mise en examen d’un des deux frères pour fraude fiscale…", raconte-t-il.

"À Miami aussi il y a eu des problèmes"

"Tout cela entoure un peu l’empire Amnesia : à Miami aussi il y a eu des problèmes, André Boudou a été condamné deux fois pour fraude fiscale en rapport avec ses boîtes de nuit, l’établissement de Paris, qui avait ouvert de 2000 à 2003, avait lui-même des fonds dont on n’a jamais trop connu l’origine, etc. Il y a une sorte de halo sulfureux autour des boîtes de nuit Amnesia lancées par André Boudou", précise-t-il avant d’affirmer ne pas être plus surpris que cela par les soupçons des enquêteurs.

"Traditionnellement, les boîtes de nuit ou les bars permettent d’avoir des doubles comptabilités, ce qui en l’occurrence n’est pas le cas pour l’instant. À Paris, c’est un peu plus "clean", mais plus on se rapproche du sud de la France, plus cette activité navigue en eaux troubles...", conclut-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Jérôme Pierrat dans le Grand Matin Sud Radio

 

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