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"En majorité, ce sont des hommes ordinaires qui commettent les crimes épouvantables"

Par Mathieu D'Hondt

Daniel Zagury (Psychiatre et auteur du livre "La barbarie des hommes ordinaires") était ce vendredi l'invité de Philippe David dans le Grand Matin Sud Radio.

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Pourquoi les actes barbares sont-ils si souvent commis par les hommes les plus ordinaires ? Cette question, c'est l'objet du dernier livre de Daniel Zagury, intitulé "La barbarie des hommes ordinaires", paru aux Éditions de l'Observatoire. Un ouvrage que l'auteur est venu nous présenter ce vendredi.

De passage dans le Grand Matin présenté par Philippe David, ce psychiatre de profession nous en dévoile davantage. "Lorsque nous observons un crime épouvantable, nous avons tous tendance à penser, dans un premier temps, que c'est l'œuvre d'un malade mental, d'un grand pervers ou d'un psychopathe. Et puis par la force des choses, nous devons bien constater que ce n'est pas le cas et que ce sont, dans l'immense majorité des cas, des hommes ordinaires, comme nous. Et alors là, nous basculons un petit peu dans la représentation inverse, c'est-à-dire qu'au lieu d'imaginer que ce sont des monstres, nous tombons dans le travers de Monsieur 'tout le monstre' (sic)", explique-t-il ainsi.

Un constat qui fait froid dans le dos et qui nous ramène bien évidemment à l'actualité avec les récents aveux de Jonathann Daval, qui a avoué avoir tué son épouse après avoir menti des mois durant, ne cessant de clamer son innocence. Selon Daniel Zagrury, son profil "entre tout à fait dans ces cas qui intriguent et que l'on appelait autrefois 'crimes passionnels' et que l'on a un peu tendance aujourd'hui à appeler 'homicides conjugaux'". Comment expliquer, d'un point de vue psychiatrique, que Jonathann Daval ait pu pleurer la mort de sa femme face caméra, avant finalement d'avouer le meurtre ? "C'est la raison pour laquelle justement les médias en font leurs Unes et que le public est aussi intrigué. Comment peut-on faire une chose pareille ? C'est parce que nous nous sentons floués d'y avoir cru, d'avoir eu de l'empathie pour lui que nous avons ce mouvement d'interrogation", répond-t-il ainsi. "À partir du moment où vous mentez, vous êtes pris dans un engrenage qui fait que vous devez notamment faire ce type de comédie", précise-t-il encore.

>> L’intégralité de l’interview est disponible en podcast

 

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