L'étau se resserrait autour de lui, malgré ses dénégations. Jonathann Daval, le mari d'Alexia, a finalement avoué le meurtre de sa femme, ce mardi après-midi, lors de sa garde à vue.
"Nous défendrons un jeune garçon qui, dans une crise de couple, a de façon accidentelle occasionné la mort de son épouse. Il est dévasté, conscient des conséquences dramatiques pour sa famille, pour la famille d'Alexia pour qui il a une affection sans limite. Il a eu des mots d'amours pour Alexia et nous nous retrouvons face à un drame terrible", a indiqué ce mardi Me Randall Schwerdorffer, l'avocat de Jonathann Daval.
Plusieurs éléments de l'enquête le confondait et faisait s'accentuer la pression sur ses épaules. D'abord, les traces de pneus retrouvées près du corps d'Alexia, dans les bois, qui correspondent, selon les enquêteurs, à la voiture prêtée par l'entreprise de Jonathann. Également le témoignage d'un voisin qui a entendu une voiture quitter le domicile du couple la veille de la disparition d'Alexia.
Et des morceaux de draps découverts près du corps, qui appartiennent au couple.
Ces aveux sonnent comme un coup de tonnerre, même si les avocats confiaient, ces dernières heures, qu'ils s'attendaient à une mise en examen et que des éléments allaient en ce sens.
Roland Coutanceau, psychiatre et criminologue, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, quelques minutes avant les aveux de Jonathann, indiquait que "si les enquêteurs osent une garde à vue, on peut penser que c'est qu'ils ont quelques billes".
"On a l'image d'un homme ordinaire, soutenu par ses beaux-parents, donc si les faits sont avérés, l'hypothèse est plutôt une scène de ménage qui aurait pu dégénérer, avec une violence qui aurait pu entraîner vers la mort, sans véritable intention d'homicide, a-t-il ajouté. Et un troisième temps où un mari, devant le cadavre de sa femme, au lieu d'avoir la bonne idée d'appeler la police, les secours, échafaude une petite stratégie."