Ça peut sembler loufoque en effet mais c’est un joli projet qui à un moment où les conditions désastreuses d’élevage de nos animaux et en particulier les cochons, éternelles victimes des humains, cette expérience est très intéressante. La Presse de la Manche nous explique que l’artiste Nicolas Koch va chaque semaine, au lycée Saint-Lô Thère, à Pont-Hébert dans la Manche, rendre visite à des cochons avec qui il joue et partage des moments privilégiés.
Il va faire ça combien de temps ?
« 180 jours de bonheur ». C’est le nom du projet qui concerne 47 heureux élus sélectionnés pour l’expérience. 47 cochons qui peuvent jouer au ballon, écouter l’artiste leur lire des textes et de la musique, regarder des images de plages. Ces séances se déroulent chaque semaine depuis leur naissance donc en décembre dernier et jusqu’à la fin de leur courte vie, hélas, car ils iront à l’abattoir dans quelques semaines.
Mais ça sert à quoi plus sérieusement ?
Au-delà de la rencontre intéressante entre deux univers qui ne se connaissent pas, l’agriculture et l’art, cela sert à observer les conséquences de la souffrance sur la qualité de la viande. Certains agriculteurs et élèves sont sceptiques mais c’est normal ! Ils n’ont jamais voulu accepter ces conséquences qui sont pourtant connues. Des rapports scientifiques, notamment de l’INRA que l’on ne peut soupçonner de sensibilité vis à vis des animaux pourtant, démontrent qu’un animal maltraité donne de la viande de moins bonne qualité. La question de cette expérience est donc : et si le taux de bonheur changeait le goût de la viande ? Réponse courant juin quand des chefs cuisiniers auront cuisiné ces cochons et seront invités à dire si leur viande est meilleure.