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Une pharmacie a fermé ses portes chaque jour en 2025

La réduction des marges condamne la pharmacie de campagne à la fermeture, alertent les syndicats de pharmaciens.

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Un homme devant une pharmacie fermée, le 30 mai 2024 à Montpellier (Pascal GUYOT - AFP/Archives)

Le mouvement de contestation des pharmaciens se poursuit et se durcit. Il dure depuis quatre semaines. Ils contestent notamment la décision du gouvernement de baisser le plafond de la remise sur les médicaments génériques. La pharmacie est-elle en danger ? Une manifestation est prévue le 18 septembre prochain.

Pharmacie : 143 fermetures depuis début 2025

Selon la profession, c’est la rentabilité même qui est en jeu, avec un risque de faillites en cascade. "C’est une question de marges, en réalité, explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. La pharmacie, c’est une toute petite entreprise. Elle achète les médicaments et ensuite les met à disposition du public. Tout cela est rémunéré par l’Assurance Maladie. Tout cela est très réglementé. À partir du moment où l’on diminue la marge, il y a des risques de faillites."

"Ce risque est avéré. Depuis le début de l’année, nous avons eu 143 fermetures, soit quasiment une fermeture de pharmacie par jour entre janvier et juin. Cela va en fait s’accélérer. Le gouvernement a fait un choix, celui de dire qu’il n’y a plus d’argent pour la santé. Il va y avoir des fermetures de pharmacies dans les petits villages, les quartiers. Perdre les pharmacies dans les villages, c’est la phase terminale de la désertification rurale."

La franchise médicale augmentée

"Les seuls qui vont pouvoir résister, ce sont les grosses pharmacies des villes, qui font autre chose en même temps. Pour moi, il s’agit d’un choix de société que je ne partage pas du tout. Rendez-vous à l’assemblée à la rentrée pour se battre. Cela était une mesure immédiate, mais il y en a d’autres qui arrivent. Évidemment, il faudra faire des efforts. Tous les Français doivent y participer en fonction de leurs moyens. Ce qui me gêne, c’est l’équité et le fait de toucher aux services de proximité. Le mouvement va se durcir, mais dans un format qui ne doit pas toucher les gens. Ce week-end, j’étais de garde, mais réquisitionné par le préfet, contraint parce que j’étais en grève."

Autre mesure : la franchise médicale devrait encore augmenter. Elle était de un euro par boîte de médicament. La ministre de la santé a fait savoir qu’elle sera à payer directement au comptoir des pharmacies. "Ce n’est pas applicable car le parlement ne l’a pas voté, rappelle Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. C’est la mesure la plus injuste du plan : elle s’attaque uniquement aux personnes âgées autant plusieurs pathologies. Ce sont les seules à consommer autant de médicaments."

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