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Restaurants fermés : "quand on est des citoyens modèles, on est pris pour des cons"

Cyril Buesa, président de la branche bars-restaurants de l’UMIH 11 (Aude), et Thierry Ginioux, cafetier et patron de brasserie à Sète, étaient les invités de Patrick Roger le 15 décembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

Les restaurateurs de l’Aude réclament la réouverture urgente des restaurants. Cyril Buesa, président de la branche bars-restaurants de l’UMIH 11 (Aude), va manifester à Narbonne avec d’autres commerçants. Mais pour obtenir quoi ?

 

"Ce n’est pas là que l’on se contamine"

"Je suis persuadé que cela va servir à quelque chose, pour marquer notre territoire, montrer que les restaurateurs sont toujours debout, estime-t-il. Malgré tout ce qu’on nous a fait, nous ne sommes pas encore terrassés ! On va se battre jusqu’au bout, montrer au gouvernement que les concertations n’ont jamais eu lieu, que des solutions existent. La base a de vraies propositions à faire. Il faut montrer que les restaurants n’ont jamais été les vrais clusters. Qu’on nous laisse ouvrir parce que ce n’est pas là que l’on se contamine, et que les mesures barrières seront appliquées."

Rouvrir pendant les fêtes étant impossible, les restaurateurs prennent-ils date pour janvier ? "Si le gouvernement rouvre les stations de ski le 7 janvier, il faudrait me dire pourquoi un restaurant d’altitude pourrait rouvrir et pas le mien avec une grande terrasse où l’on peut appliquer des distances de sécurité. Chez nous, les gens se couvrent et sortent. On ne met pas le gouvernement au pied du mur. Mais, dans ce cas, qu'il n’assume pas 20%, mais la totalité de mes pertes."

 

"Il faut nous laisser travailler"

Thierry Ginioux, cafetier et patron de brasserie à Sète, est allé manifester à Paris, aux Invalides, avec des milliers de personnes venues de toute la France. "Le mot d’ordre est toujours le même : il faut nous laisser travailler. Nous avons joué le jeu dès le début, appliqué les gestes barrières, mis des plexyglas, divisé par deux les salles de restaurant. Alors pourquoi le gouvernement s’entête ? Il faut se battre car, honnêtement, nous allons vers une catastrophe. Quand on vient à Paris et que l’on voit les Champs Élysées comme cela, c’est vraiment triste."

Pourrait-on faire du cas par cas, du ville par ville, du département par département ? "Nous étions déjà dans ce profil de travail avant le confinement dans chaque préfecture, rappelle Cyril Buesa. Nous avions mis en place des moyens d’ouvrir en concertation avec les pouvoirs publics et tout se passait plutôt bien. Aujourd’hui, les scores de l’Aude sont plus bas qu’au mois de septembre, et j’étais ouvert. La décision vient d’en haut. Monsieur Macron écoute beaucoup les citoyens pour les référendums climatiques. Il faudrait qu’il écoute aussi les chefs d’entreprise. Notre manifestation s’est déroulée dans le calme. Il n’y a pas eu de casse, pas de voitures brûlées. Passez-moi l’expression, mais quand on est des citoyens modèles, on est pris pour des cons !"

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