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Réforme du code du travail : journée test pour Emmanuel Macron et les syndicats

Par Benjamin Jeanjean

Ce mardi débutent les consultations du président Emmanuel Macron auprès des partenaires sociaux dans le cadre de sa réforme programmée du code du Travail.

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C’est le premier grand test du nouveau président Emmanuel Macron sur le plan intérieur. Alors que le candidat Macron avait promis de légiférer par ordonnances pour réformer le code du travail, le président reçoit ce mardi les partenaires sociaux pour discuter de cette réforme et de la méthode, dans un contexte qui pourrait vite devenir explosif au vu de la levée de boucliers qui avait accompagné la loi El Khomri lors du précédent quinquennat. Dès 9h, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, sera reçu à l’Élysée. Suivront ensuite Philippe Martinez de la CGT (10h), Jean-Claude Mailly de FO (11h) et Pierre Gattaz du Medef (12h). Plus tard dans la journée (18h), Philippe Louis, dirigeant de la CFTC, sera lui aussi reçu.

Un premier galop d’essai, avant une nouvelle rencontre mercredi

"Il rappellera sa vision générale et ses engagements de campagne, avec quatre éléments : réformer le droit du travail, réformer l'assurance chômage, réformer la formation professionnelle et consacrer une partie du plan de 15 milliards d'euros d'investissement à la formation professionnelle", précisait l’Élysée lundi soir. "À ce stade, il ne va pas discuter du contenu précis de la réforme, car dès mercredi le Premier ministre et la ministre du Travail vont à leur tour recevoir les partenaires sociaux, pour construire de manière opérationnelle un agenda social, en affinant le calendrier des réformes, le cadre et la méthode de concertation", a ajouté l'entourage du chef de l'État.

Martinez : "L’homme neuf a de vieilles recettes"

Au micro d’Europe 1 lundi matin, Philippe Martinez avait déjà lancé les hostilités en jugeant "irrecevable" le recours aux ordonnances, tout en affirmant qu'"assouplir" le code du travail "ne permet pas de lutter contre le chômage". "L'homme neuf a de vieilles recettes", avait-il ajouté avant de mettre en garde le président. "J'espère que demain, ce ne sera pas la première et la dernière réunion sinon ce serait grave", avait-il prévenu. De son côté, Jean-Claude Mailly s’est montré lui aussi méfiant. "Comme ministre de l'Économie, Emmanuel Macron n'a pas fait preuve d'un grand esprit d'écoute et de dialogue et ses propos dénigrant les confédérations pendant sa campagne électorale n'étaient pas pour nous rassurer", indique le leader FO dans Les Échos, qui ne fustige pourtant pas le recours aux ordonnances, par lequel "de bonnes choses ont été faites".

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