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Mounir Mahjoubi : "le Black Friday est une grosse arnaque"

Mounir Mahjoubi, député LREM de Paris et porte-parole d'En Marche, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 23 novembre 2020 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Mounir Mahjoubi interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 23 novembre 2020 à 7h40.

Mounir Mahjoubi : "Tous les indépendants de France qui ont un problème aujourd’hui d’indemnisation, de soutien économique, n’hésitez pas à m’écrire !"

Les aides gouvernementales pour les professionnels afin de répondre à la crise économique liée à la crise sanitaire sont légion… mais compliquées à obtenir ou à comprendre, surtout pour les plus petites entreprises qui ne disposent pas d’un service de gestion comptable dédié. Mounir Majhoubi, porte-parole d’En Marche, se dit "très conscient" de cette situation, "de tous ces Français qui ont droit à des aides d'accompagnement et qui n'en bénéficient pas parce que c'est compliqué de les demander, reconnaît-il. Le fonds de soutien, par exemple, pour le mois d’octobre ne s’est activé que depuis lundi d'il y a quelques jours, donc en fait, il ne faut faire sa demande qu’à partir de maintenant", explique le député.

Dans sa circonscription, le 19ème arrondissement de Paris, Mounir Mahjoubi annonce avoir "mis en place un site", covidparis19.fr, pour recevoir ce genre de questions de la part des citoyens afin de trouver des solutions. "Et puis, parfois, il ne faut pas se mentir, ils ne rentrent pas dans les clous" ."Tous les indépendants de France qui ont un problème aujourd’hui d’indemnisation, de soutien économique, n’hésitez pas à m’écrire, nous on fait remonter les situations et on aide à débloquer les situations individuelles. Je suis très engagé sur la situation des indépendants, tient-il à ajouter, je l'ai été moi-même". 

 

Restaurants : "aujourd’hui c’est un lieu qui concentre toutes les inquiétudes"

Emmanuel Macron a annoncé une allocution présidentielle pour mardi 24 novembre 2020 dans laquelle il devrait donner les contours du prochain déconfinement prévu pour le début du mois de décembre 2020. Mounir Mahjoubi souligne que "notre volonté à tous, c’est de reprendre une vie normale le plus vite possible, tout en conservant en tête que cette épidémie peut reprendre à tout moment".

"Ce que le Président va aborder mardi, c’est le chemin, c’est comment on va faire les 6 prochains mois, peut-être même les 12 prochains mois, pour dire ‘si jamais il y a cette situation-là, voilà ce qu’on va pouvoir faire’", en commençant avec l’immédiat, ce qu'on pourra faire à Noël. Toutefois, il souligne que "si demain on reprend notre vie, qu’on va au bar, qu’il n’y a pas de télétravail, qu’on fait tous notre vie traditionnelle, ça redécolle immédiatement".

La réouverture des bars et restaurants ne semble pas proche malgré les demandes répétées des concernés. "Je ne rêve que d’une chose, c’est retourner manger au restaurant, c’est de retourner boire un verre avec des amis". Malheureusement, souligne le député, "aujourd’hui, c’est un lieu qui concentre toutes les inquiétudes" parce qu’on "parle beaucoup et on n'a pas de masque". Les restaurants, estime Mounir Mahjoubi, "concentrent tout ce qui fait peur".

 

"Quand l'opposition ne vote pas les moyens donnés au gouvernement de pouvoir agir pendant le confinement, elle empêche les Français de reprendre une vie normale"

Certains Français dénoncent, surtout depuis le deuxième confinement, une "tyrannie sanitaire". "Je leur réponds que leur inquiétude, elle est très légitime" tout en soulignant que cette inquiétude "peut prendre plusieurs formes" : une forme "démocratique" mais également des formes de contestation "qui sont là plutôt pour perturber".

"Je suis pour qu'il y ait une discussion sur toutes les incohérences, sur tout la complexité. Mais on sort d'un incendie majeur : avec une épidémie, la seule chose à faire est sauver les vies, sauver l'hôpital, assure le porte-parole de LREM. Nous avançons en fonction des connaissances". Le député prend pour exemple les masques : "l'OMS est passée du tout au tout en plein milieu de l'épidémie parce qu'il y a eu des retours d'expérience", rappelle-t-il.

Selon lui, "quand l'opposition critique et pose des questions dans la commission d'enquête sur les masques, elle est dans son rôle ; quand elle hurle à chaque proposition faite par le gouvernement, quand elle ne vote pas le renouvellement du fond de soutien aux indépendants, quand elle ne vote pas les moyens donnés au gouvernement de pouvoir agir pendant le confinement, oui elle souffle sur les braises et elle empêche les Français de reprendre une vie normale".

 

"Amazon n’est pas le démon absolu, mais ne joue pas le jeu"

Amazon, vivement critiqué cette année 2020, a eu le dernier mot sur le report du Black Friday : sans son aval, les commerces français n’auraient pas reporté la période de promotions. Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’État chargé du numérique explique qu’Amazon "ce n’est pas le démon absolu, ce n’est pas lui qui pose tous les problèmes dans notre économie. Mais ça n’est pas un saint et il pose des questions très importantes sur le rôle qu'il joue dans notre économie. Je considère que cette entreprise ne joue pas le jeu, ajoute-t-il. Elle ne paie pas le bon niveau d’impôts, ne paie pas le bon niveau de salaires, n’a pas un impact positif sur la planète et détruit de l'emploi".

Concernant le Black Friday, où Amazon a décidé de "faire sa propre communication le soir au 20 heures" au lieu de se rendre le matin à la réunion avec le ministère de l’Économie, elle "surfe sur le buzz". "Amazon est une magnifique boîte" avec un "créateur visionnaire" et dont la productivité est bien supérieure à celle de leurs concurrents. Ce qu’elle ne fait pas, c’est redistribuer "dans les salaires des ouvriers" ou "en impôts" ce gain de productivité.

Le Black Friday est reporté au 4 décembre 2020, alors que certains demandaient son annulation. Pour Mounir Mahjoubi, député de Paris, la question est ailleurs : "le Black Friday est une grosse arnaque" car, comme l’a souligné l’UFC-Que Choisir, "beaucoup des offres sont des fausses offres". Il assure par ailleurs que "de très belles plateformes émergent de toute la France. On a aussi plein de plateformes françaises, européennes, qui paient des impôts, qui paient des salaires !"

 

 

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