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L'Italie continue de réclamer la majorité du capital de STX France

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Le ministre italien des Finances a confirmé ce mardi que le groupe Fincantieri doit avoir la majorité absolue du chantier naval STX France, faute de quoi il n'y aura pas d'accord possible.

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Rencontre tendue au programme du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui se rend à Rome ce mardi après-midi pour rencontre son homologue italien.

Au menu de ce rendez-vous, déminer les tensions qui sont apparues depuis l'annonce de la nationalisation du chantier naval STX France, alors qu'une offre de reprise d'un consortium italien était sur la table. La France avait alors proposé de renégocier l'accord trouvé avec Fincantieri en proposant aux Italiens de se contenter de 50 % du capital de STX, aux côtés de l'État français, de Naval Group et des salariés.

Ce mardi, le ministre des Finances transalpin, Pier Carlo Padoan, a confirmé que le groupe italien doit avoir la majorité absolue du capital, faute de quoi aucun accord ne sera possible.

"Fincantieri doit avoir au minimum plus de 50 %, vu que les Coréens avaient les deux tiers" du capital de STX France, a déclaré le ministre italien. "C'est ce qui avait été décidé lors de l'accord précédent conclu avec la France" et cela reste une "nécessité", a-t-il insisté : "Nous ne comprenons pas pourquoi un accord déjà conclu doit être renégocié."

Dans un entretien accordé ce mardi au Corriere della Sera, Bruno Le Maire a rappelé que Fincantieri aurait la direction de STX France, mais non la majorité du capital, dans la mesure où son patron aurait une voix prépondérante au conseil d'administration en cas d'égalité.

Un compromis qui n'est pas suffisant pour l'Italie. "Fincantieri a donné toutes les garanties quant au maintien de l'emploi et à la protection des technologies, dont je sais que c'est une préoccupation du gouvernement français", a rappelé Pier Carlo Padoan.

Arriver à un rapprochement des positions, ce mardi, semble donc compliqué, tant les deux parties campent sur leurs positions.

En effet, pour Bruno Le Maire, "l'accord négocié par la précédente majorité n'offrait pas de garanties suffisantes ni sur l'emploi, ni sur les technologies". Fincantieri étant partenaire du groupe chinois CSSC dans la construction de navires pour le marché chinois, le ministre français craint en effet un "risque de transfert des technologies vers la Chine, qui signerait la fin des chantiers de Saint-Nazaire".

"J'espère qu'on pourra trouver un moyen d'aller de l'avant", a conclu le ministre des Finances italien, évoquant notamment le sommet franco-italien prévu fin septembre, qui pourrait être l'occasion de trouver un compromis.

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