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Agriculteurs : La Coordination Rurale rencontre Emmanuel Macron

Par Jean Baptiste Giraud

Le Salon de l'Agriculture approche,et les agriculteurs de La Confédération paysanne et de la Coordination Rurale sont reçus à l’Élysée.

agriculteurs
Le vendredi 2 février 2024, une manifestation des agriculteurs de la FDSEA. (Laurent Ferrière / Hans Lucas via AFP)

Les agriculteurs remettent la pression sur le gouvernement à l’approche du salon de l’agriculture. La rencontre avec Gabriel Attal, le 13 février, leur aurait déjà permis de recevoir des promesses « encourageantes ».

"Un système d’obligations européennes"

La Confédération paysanne et la Coordination Rurale sont reçues à l’Élysée. Que vont-ils dire au Président ? "Depuis le début de la crise, nous voulions le rencontrer car nous savions que le coeur de la résolution des dossiers agricoles est à Bruxelles, explique Patrick Legras, porte-parole de la Coordination Rurale. Or Gabriel Attal ne peut pas grand chose. C’est le Président de la République qui peut intervenir sur des dossiers comme le libre-échange, les clauses miroirs…"

Emmanuel Macron est-il véritablement aux côtés des agriculteurs et veut-il vraiment les défendre ? "Ce n’est pas à moi de juger. Vous avez un pays comme la Suède qui vient de faire marche arrière sur les clauses 2030. C’est une demande qui peut être faite par la France à l’Europe. Ce que l’on souhaite après les mots, ce sont des engagements forts. Nous sommes dans un puissant système d’obligations européennes qui s’est construit au fil des années."

 

 

Les agriculteurs, variable d'ajustement

"Pour désarmer la crise, il faut un engagement fort. Mais à chaque fois ceux qui sont pris sont français, alors que certains éléments ne dépendent que de l’Europe, rappelle Patrick Legras, porte-parole de la Coordination Rurale. Concrètement, si l’on produit une bonne qualité, on doit aussi importer une bonne qualité. C’est ce que l’on appelle une clause miroir. Les produits que l’on importe en France ou en Europe doivent au moins être aussi bons que ceux que l’on exporte. Il n’y a aucune garantie, notamment avec l’Ukraine."

Par ailleurs, "il doit y avoir un engagement d’une traçabilité complète non seulement de ce qui est produit en France, mais aussi de ce qui est importé d’autres pays, travaillé en France et en Europe et marqué "Fait en France", alors qu’il n’en vient absolument pas. Nous ne sommes pas contre l’Europe, mais l’agriculture est devenue le parent pauvre, la variable d’ajustement. Et nous exportons moins que l’on importe. C’est incroyable."

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