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Une œuvre de l'artiste de rue Banksy se fait peinturlurer par erreur

Par Desmoulins

Le mystérieux anglais M. Banksy est un artiste de rue, qui aime barbouiller sur les murs et s'engager pour de grandes causes. Hélas, certaines personnes considèrent encore que les murs sont uniquement présents afin de soutenir édifices et bâtiments, ou que l'on ne peint que sur des toiles… La dernière victime en date est une peinture réalisée sur le mur d'un hôtel jamaïcain dont la valeur est estimée à 4,6 millions d'euros.

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L'ironie de la chose est que dans le même temps Banksy est en train d'ouvrir un hôtel à Bethléem, afin de « faire entendre la voix des Palestiniens », une parole qui se porte déjà très bien dans nos banlieues françaises. Bref, le personnel de l'hôtel Geejam en Jamaïque vient d'avoir de belles sueurs froides, puisque lors d'une grande opération de nettoyage les équipes de maintenance ont peint par-dessus une oeuvre, de celui que l'on appelle « l'artivist ».

En effet, le mystérieux artiste ambulant - certes, en avion, mais ambulant tout de même - est un habitué des lieux, à tel point qu'il y a déjà « laissé » certains de ses ouvrages, dont le mur qui nous intéresse. Un employé de l'établissement explique que « des équipes de maintenance sont venues pour restaurer le lieu et n'ont pas reconnu le travail de Banksy. Ils ont pensé à un simple acte de vandalisme de la part d'un client et ont recouvert l'œuvre de l'artiste. Ils étaient mortifiés quand ils ont découvert leur erreur. Tout autant que les propriétaires ». Heureusement, l'inspiration de l'artiste peut être sauvée, pour la modique somme de 140 000 euros.

Une méconnaissance du noble art de rue

Ce n'est pas la première fois que la production de l'artiste anglais subit les assauts de vils rouleaux de peinture. Après, est-ce dû à une méconnaissance de la noble activité qu'est l'art de rue ? Ou au fait que les peintres en bâtiment ont d'autres chats à fouetter ? Reste que quand ce n'est pas un pinceau à poils durs qui attaque l'œuvre de Banksy, c'est un boulet de démolition ou un politicien qui s'en occupe. Ce fut le cas d'une cabine téléphonique, que l'artiste avait décoré de trois espions, afin de protester contre les écoutes téléphoniques du gouvernement britanniques. Un graffiti qui sera détruit lors d'une rénovation par le propriétaire de l'immeuble.

Plus drôle, le cas de son œuvre critiquant les électeurs du parti Ukip durant les élections législatives de 2014, en les représentants en pigeons portant des pancartes avec des slogans du type « les immigrés ne sont pas les bienvenues ». Et bien, cette œuvre a été jugée raciste par la mairie de Clacton dans l'est de l'Angleterre. Elle a donc été effacée. Nul doute, qu'avec l'élection de Donald Trump et le Brexit, « l'artivist » va avoir de nombreuses autres occasions de décorer le mobilier urbain et de se faire barbouiller ses oeuvres. Pour que cela n'arrive plus, il suffirait pourtant que les gens soient au courant que ces graffitis valent des centaines de milliers d'euros.

 

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