Selon une récente étude, 72% des gens croient au grand amour. Mais existe-t-il vraiment ? Ne serait-pas pas une illusion ? Illusion datant de nos premiers instants, lorsque nous étions encore en pleine fusion maternelle...
Une définition du grand Amour
Essayons de le définir : ce serait quelques notes de romantisme mêlées à quelques notes d’érotisme. Bien sûr, certain.es pousseront le curseur plutôt vers le côté érotique tandis que d’autres privilégieront les sentiments.
On a tendance à croire que ce sont les femmes qui croient plus au grand amour que les hommes. Et que donc cela semblerait prouver que le grand amour est plus sentimental que sexuel. Mais la femme amoureuse est pourtant prête à se donner toute entière à la personne qu’elle aime. En retour, elle attend qu’on la comprenne et qu’on réponde à tous ses désirs. Attention, ces désirs ne sont pas réellement sexuels, ils sont plus d’ordre affectif. Cela se traduit par un désir d’enfant, de tendresse, de présence et de sécurité… En fonction de chaque femme évidemment.
Malheureusement, elles seront la plupart du temps déçues car si l’homme est capable de déployer des trésors de séduction pour arriver à ses fins, une fois la relation établie, il aura tôt fait de s’endormir sur ses lauriers. Le grand amour risque bien de se transformer en une relation fade et sans saveur.
Amour ou passion ?
Le grand amour a souvent le visage de la passion. Et plus le temps passe, plus les partenaires doivent prendre soin de leur relation pour la faire durer. Alors l’amour peut grandir, comme l’arbre qui en prenant de l’âge enfonce ses racines plus profondément dans la terre. Les sentiments de l’un et de l’autre s’enracinent et donnent au couple la sensation qu’il est indestructible, quelles que soient les épreuves à traverser. C’est peut-être ça le grand Amour, et non pas ce sentiment exaltant des premiers moments.
Pour y accéder, il faut renoncer à l’illusion d’un partenaire idéal qui nous conviendrait parfaitement, tout comme nous devons accepter d’évoluer. L’amour est un jeu de miroir, l’autre nous renvoie notre image réelle. Parfois nous n’aimons pas être confrontés à nos imperfections, à nos fragilités. Pourtant, si nous apprenons à nous remettre en question lors des crises affectives, nous devenons adultes.
Brigitte Lahaie