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Terrorisme : la fabrique de l'argent sale

TEMOIGNAGE SUD RADIO - Comment blanchit-on de l’argent sale ? Pour en parler, Nathalie Goulet, sénatrice de l’Orne, était l’invitée d’André Bercoff mercredi 24 septembre sur Sud Radio, pour son livre « l’argent du terrorisme » publié aux éditions du Cherche-Midi.

Nathalie Goulet, sur le fabrique de l’argent sale, invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Nathalie Goulet, sur le fabrique de l’argent sale, invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


L’argent sale, ça se fabrique. Dans de nombreux domaines, et notamment le terrorisme. Explications avec la sénatrice Nathalie Goulet, qui a mené une vaste enquête sur cette grande lessive.


Argent sale : une industrie très bien gérée

Plusieurs milliards d’euros échappent chaque année au contrôle des Etats, à travers le blanchiment d’argent. Chaque année, cela représente entre 2 et 5% du PIB mondial. Entre 2.000 et 5.000 milliards. "On a une criminalité organisée qui produit de l’argent sale. Les trafics, la contrefaçon, le terrorisme génèrent de l’argent sale, que l’on va blanchir ensuite. On ne peut pas voir uniquement la criminalité organisée à travers le seul narcotrafic. Ces salopards sont pluridisciplinaires" explique la sénatrice Nathalie Goulet.

Un exemple. "Vous allez dans un bureau de tabac, vous avez un jeu de grattage. Vous gagnez 200 euros. Je suis là et je vais vous donner 210 euros en cash. Vous allez me donner votre ticket. J’ai blanchi 200 euros. C’est une industrie très bien gérée, très bien organisée, à l’échelle mondiale. Cet argent sale, d’où qu’il vienne, manque à l’économie mondiale. Aux routes, aux écoles, aux hôpitaux etc" ajoute-t-elle.


Une marge de progrès énorme sur la répression

"Il y a un travail fantastique qui est fait, mais la marge de progrès est énorme" lance encore Nathalie Goulet au sujet de la répression de cette fabrique d’argent sale. "Nous avons rencontré un marchand de biens à Dubaï qui nous a expliqué qu’un trafiquant de drogue achetait régulièrement de l’immobilier depuis la cellule de sa prison aux Baumettes, avec son téléphone et de la crypto".

"On est dans un système où la criminalité organisée présente des dangers pour la société. Il va falloir punir les consommateurs de ces trafics. Il faut être deux pour danser le tango et il faut donc responsabiliser les gens. Y compris dans le trafic de migrants, où des millions sont partis chez le Hezbollah et le djihadisme. Si on n’arrête pas les filières illégales, on n’arrêtera jamais la déstabilisation de l’Etat de droit" conclut Nathalie Goulet.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.


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