Un nouvel impôt destiné à combler le trou de la Sécurité sociale pointe le bout de son nez. Et le plus ironique, c’est qu’il va taxer les bonbons et autres confiseries ! Une énième innovation du concours Lépine de la fiscalité, qui inquiète fortement les professionnels du secteur.
Après la crise de foie, la crise fiscale ?
Bientôt, les Français n’auront plus que l’impôt sur les os. En pleine discussion autour du projet de loi de finances 2026, un énième impôt est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, la taxe bonbon. Concrètement, il a pour but de combler le déficit de la Sécurité sociale en taxant davantage les bonbons, chocolats et autres confiseries. Il prévoit de taxer le fabricant à hauteur de 21 euros par quintal. Après la crise de foie, la crise fiscale ?
Oui, pour Christophe Bertrand, vice-président de la Confédération des chocolatiers et des confiseurs de France et patron de la reine Astrid, artisan chocolatier depuis 1935. "Le gouvernement est en train de faire une proposition d’une taxe supplémentaire, explique-t-il au micro de Sud Radio. Les fabricants viennent de se prendre une taxe de 34% sur les emballages il y a quinze jours. Et on nous passe une nouvelle taxe sur le sucre en nous expliquant qu’on sera exonéré à condition de faire moins de dix millions d’euros de chiffre d’affaire" explique-t-il au micro de Sud Radio.
Une taxe indirectement répercutée sur les artisans
"On oublie une chose. La plupart de mes confrères achètent du chocolat à des industriels français. Ils font un peu plus de dix millions d’euros de chiffre d’affaire. Et donc cette taxe, ils vont être obligés de la répercuter sur leurs prix de vente. Donc les artisans qui vont 500 000 euros de chiffre d’affaire vont voir leurs achats augmenter d’autant. Récemment le chocolat a augmenté, le beurre a augmenté. Ils essaient de nous exonérer de cette taxe, mais ils tombent à côté" ajoute Christophe Bertrand au micro de Sud Radio.
"Je comprends qu’on veuille taxer le sucre dans les sodas, car c’est un sucre qui est caché. Vous vendez une tablette de chocolat à 75% de cacao. Il ne faut pas avoir fait Math Sup pour savoir qu’il y a 25% de sucre versus un fort pourcentage de cacao. Il faudrait faire des tablettes à 96% de cacao pour ne pas être taxé. Qui va manger ça ?" conclut-il sur Sud Radio.
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