single.php

Quel avenir pour l’Arménie face à la Turquie et l'Azerbaïdjan ?

Comment comprendre la situation actuelle de l’Arménie ? Pour en parler, l’historien Aram Mardirossian était l’invité d’André Bercoff mercredi 14 mai sur Sud Radio pour son livre Ne meurent que les pleutres, publié aux éditions Sigest.

Aram Mardirossian, sur l’Arménie, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Aram Mardirossian, sur l’Arménie, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


Ce qui se passe depuis des dizaines d’années en Arménie ne concerne pas que l’Arménie. Aujourd’hui, ce pays est en proie aux conditions de ses deux voisins, et cède tout. Une erreur, pour l’historien Aram Mardirossian.


Pleurer ne suffit pas

En Arménie, pleurer ne suffit pas pour Aram Mardirossian. Face à ce dont est victime ce pays depuis des dizaines d’années, et face aux dangers qui menacent aujourd’hui ce pays, l’historien estime qu’il y a "des raisons objectives de pleurer, mais pleurer ne suffit pas. Pleurer c’est disparaître complètement. A un moment, il faut réagir et prendre lucidement les choses". Pour bien comprendre ce qui se joue en Arménie, il faut remonter en arrière.

"La situation de l’Arménie actuelle face à l’Azerbaïdjan et la Turquie est la suivante. Ce n’est que la continuation de ce qui se passe depuis le XIème siècle, et plus particulièrement depuis le début du XXème siècle, avec le génocide de 1915. Le but de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, c’est d’achever le travail inachevé de 1915. La cible centrale, c’est le Sud de l'Arménie" ajoute Aram Mardirossian.


Pourquoi l’Azerbaïdjan et la Turquie veulent la peau de l’Arménie

"Il ne faut pas être naïf. L’ennemi veut votre peau" estime l’historien. Par ailleurs, Aram Mardirossian précise que "l’identité arménienne, qui était si forte, est en train de s’édulcorer. Cette perte de volonté identitaire est en train de gagner l’Arménie. Alors quand vos voisins sont la Turquie et l’Azerbaïdjan, et veulent votre peau, alors vous risquez tout. Depuis 2021, on cède tout à la Turquie et l’Azerbaïdjan".

"Si céder permettait réellement des gains, ce n’est pas très glorieux mais pourquoi pas. Mais c’est tout l’inverse. Si l’Azerbaïdjan n’attaque pas de nouveau avec la Turquie, c’est parce que les planètes ne sont pas alignées. Dans ce pays, dans la doctrine d’Etat, les Arméniens sont présentés comme des sous-êtres, des animaux. Ce n’est pas parce qu’on cédera que ça ira mieux" conclut-il sur Sud Radio.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.


Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
17H
16H
15H
14H
13H
12H
Revenir
au direct

À Suivre
/