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Sommet Trump - Zelensky : "Il faut maintenir la pression maximale sur la Russie"

Quel bilan tirer du sommet de Washington avec Volodymyr Zelensky et les chefs d'État européens ?

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Vendredi 28 février, le président des États-Unis Donald Trump et son vice-président J.D. Vance reçoivent le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche. ( Andrew Harnik/Getty Images/AFP (Photo by Andrew Harnik / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

Quel bilan tirer du sommet de Washington avec Volodymyr Zelensky et les chefs d'État européens ?

Sommet Trump - Zelensky : "Les Européens ont ainsi évité une sortie de route complète des États-Unis"

"C'est une diplomatie un peu rock 'n' roll, il faut le reconnaître", estime Sébastien Maillard, conseiller spécial et ancien directeur de l’Institut Jacques Delors, ancien journaliste à La Croix et spécialiste de l'Europe. "Je pense que l'intérêt de ce sommet, c'était d'offrir une contre-image à ce qui s'est passé en Alaska : on voyait un axe Trump-Poutine se dessiner, on voyait le tapis rouge pour Poutine et un deal avec Poutine dans le dos des Européens. Hier, ça a contre-balancé cette image-là : on a vu les leaders Européens à Washington autour de Zelensky, on voit que l'Ukraine n'est pas isolée, on voit que l'Ukraine est soutenue : 'Ne parlons plus de concessions territoriales mais parlons davantage de garanties de sécurité'. Les Européens ont ainsi évité une sortie de route complète des États-Unis, parce que c'est quand même ça qui risquait d'arriver si on était restés dans cette logique du sommet d'Alaska", a poursuivi Sébastien Maillard.

Emmanuel Macron a émis des doutes à la sortie de ce sommet… "Il a raison, car les armes parlent, les bombardements continuent. Même si, dans les prochaines semaines, il y a cette rencontre Zelensky-Poutine, comme l'a déclaré hier le président finlandais, Poutine n'est pas digne de confiance. Il peut tout à fait faire semblant pour prolonger les choses, mettre de nouvelles conditions… Cette rencontre bilatérale peut bien mener nulle part. Je comprends donc très bien la prudence du chef de l'État", a expliqué Sébastien Maillard.

"Une Ukraine russe, ça veut aussi dire des menaces pour nous, Européens"

Comme l'explique Sébastien Maillard, si la question de l'Ukraine est si importante pour nous, c'est qu'il en va de la sécurité de l'Europe. "La paix n'est pas à portée de main. En revanche, les Européens sont déterminés, ils ne veulent pas lâcher l'affaire. Il est important de montrer à Trump que Zelensky n'est pas isolé, que les Européens sont avec lui. Si Zelensky avait cédé le Donbass à Poutine, ce serait dangereux aussi pour nous, Européens. Car une Ukraine russe, ça veut aussi dire des menaces pour nous, Européens. C'est pour ça que les Européens sont les premiers concernés par cet accord."

Quid des prochaines semaines, comment transformer cet essai en succès ? "Il faut maintenir la pression maximale. Les Européens ont deux leviers : des sanctions qui font mal à l'économie russe (et on ne va pas les retirer sans contreparties), et puis de continuer à armer l'Ukraine", a estimé Sébastien Maillard.

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