Retranscription des premières minutes :
- Merci beaucoup André.
- Sud Radio, André Bercoff.
- Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Sans abri, sans un toit, sans ami, et sans toi, sans abri, sans un toit.
- Très très très jolie chanson de Pierre Bachelet.
- Au fond, on parle toujours de migration, d'immigration, c'est le grand sujet.
- Au Parlement, dans les médias, on parle d'immigration, mais justement, on ne parle pas, on pense que ça ne vaut que pour la France ou pour l'Europe.
- Mais il y a des pays, d'autres pays, qui ont des problèmes de migration, de politique migratoire.
- Raël Chébi, bonjour.
- Bonjour André Bercoff.
- Bonjour, heureux de vous accueillir.
- Vous êtes président de l'association pour la promotion de la coopération et de l'amitié entre la France et la Tunisie.
- On s'est rencontrés sur un plateau, pas ici, mais je suis ravi en tout cas d'avoir parlé avec vous et de dire, au fond, qu'est-ce qui se passe si vous m'avez dit, écoutez, il faut parler aussi de tous ces problèmes d'immigration, il n'y a pas un pays qui échappe, en tout cas qui n'a pas ces problèmes, et je voudrais vous parler de ce qui se passe actuellement entre une partie de l'Afrique subsaharienne et la Tunisie.
- Alors, dites-moi, qu'est-ce qui se passe exactement ? Depuis plusieurs années maintenant, mais surtout, on voit que ça, ça prend de l'ampleur depuis maintenant au moins deux ou trois ans, le phénomène de la migration illégale qui frappe la Tunisie, principalement dans la région de Sfax, à l'est du pays, et qui a forcément des conséquences en Méditerranée, bien sûr, mais aussi en Europe et particulièrement en France, mais également l'Italie.
- Et c'est vrai qu'aujourd'hui, je voulais qu'on mette en exergue ce phénomène parce qu'à mon sens, je pense qu'on n'en parle pas assez, on parle uniquement des effets négatifs, qui peuvent être négatifs, je pense par exemple au respect des droits humains ou bien sur l'aspect sécuritaire, mais on ne parle pas aussi de l'approche qui doit être de mise, une approche bilatérale, notamment avec la France, parce qu'on aura l'occasion d'en reparler, et une approche multilatérale au niveau de l'Union Européenne, et puis l'aspect migratoire sous son aspect positif du terme.
- Alors, H.A.B., je veux savoir, qu'est-ce qui se passe par exemple en Tunisie ? Du point de vue des chiffres, donnez-nous concrètement l'état des lieux, parce qu'on a vu ce qui s'est passé avec l'Algérie récemment, au Sahara, ils ont envoyé un certain nombre de dizaines de milliers, c'est vrai, d'Africains subsahariens au Sahara, il y a des phénomènes, je ne dirais pas secondaires, ce serait faux, mais qui se passent en Afrique même, et dont effectivement on ne parle jamais, sauf quand il y a, hélas, ces terribles massacres au Rwanda, au Congo, mais ce n'est pas de ça que je veux parler.
- Qu'est-ce qui se passe spécifiquement aujourd'hui ? Est-ce que vous avez, vous par exemple en Tunisie, est-ce qu'il y a des problèmes d'immigration illégale ? Totalement, totalement, la Tunisie fait face à une pression migratoire sans précédent, qui vient principalement d'Afrique subsaharienne.
- Ah oui, c'est récent, vous voulez dire ? Alors, en réalité, ça dure depuis plusieurs années, mais ça a surtout été mis en exergue depuis maintenant à peu près 2-3 ans, et la région qui pâtit le plus de cette pression migratoire, c'est la région de Sfax, avec des départs importants de la part des côtes, même si effectivement un gros travail a été mené par les autorités tunisiennes et notamment par… Ça se chiffre en combien, à peu près ? Concrètement, les chiffres entre 2023 et 2024, parce que 2025, je ne les ai pas, mais grosso modo, en 2023, il y a eu 96 000 départs depuis les côtes tunisiennes vers l'Italie, en 2023, et ça s'est réduit à à peu près 19 000 en 2024.
- Donc il y a eu un énorme effort.
- Il y a eu des efforts très importants qui ont été faits par les autorités tunisiennes, mais moi, ce que je voudrais dénoncer, c'est surtout, c'est que je n'ai pas l'impression qu'on prend conscience pleinement des efforts des autorités tunisiennes...
Transcription générée par IA