Retranscription des premières minutes :
- Merci.
- Sud Radio, André Bercoff.
- Ça balance pas mal.
- Bercoff, dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Oh là là, c'est long, la retraite.
- Oh là là, c'est long.
- Ça te rend gaga, la retraite.
- La retraite, c'est con.
- Ouais, la retraite, c'est con, c'est con, mais vous savez, quand on a trahi 40 ou un même plus, ou etc., bon ben, on va pas en vouloir à un certain nombre de personnes de vouloir profiter d'une retraite qu'on dit bien acquise, et puis qui, surtout, qui leur permet de vivre.
- Et apparemment, ça devient de plus en plus compliqué.
- Vous savez, quand vous parlez à un certain nombre de jeunes, ils disent, oh ben, on sait très bien qu'on n'aura jamais notre retraite, etc.
- Ils exagèrent. Ils exagèrent, mais vraiment autant que ça.
- Théo Michel, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes secrétaire général adjoint de l'UDR, d'Éric Ciotti, c'est bien ça ? Tout à fait.
- Vous êtes fiscaliste.
- Alors, on va pas aborder, d'ailleurs, on vous fera revenir, parce qu'on va faire un vrai numéro spécial, une vraie émission spéciale sur la retraite, pendant le temps qu'il faut.
- Mais je voudrais savoir, alors, donc, comme on le sait aujourd'hui, François Bayrou a donné jusqu'à fin mai au syndicat et au patronat pour tenter d'améliorer la très impopulaire réforme des retraites de 2023, tout en rétablissant, alors ça, j'aime bien, un retour à qu'il est financier du système pour 2030.
- Vous y croyez ? Non, moi, je n'y crois pas.
- Et nous n'y croyons pas avec Éric Ciotti.
- Ce conclave, de toute manière, il a été inventé, mis en place pour sauver le soldat Bayrou.
- Voilà, il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
- Et on pense, nous, à l'UDR, que ce conclave est là pour gagner du temps.
- Il y a déjà plusieurs organisations syndicales, d'ailleurs, qui ont quitté ce conclave, cette réunion, parce qu'ils voient bien que, finalement, aucun accord n'est possible.
- Vous avez le patronat qui veut rester sur l'âge de 64 ans.
- Vous avez les autres syndicats qui représentent les salariés qui veulent revenir à 62 ans.
- Donc, non, nous, on n'y croit pas.
- On pense plus que c'est une opération politique pour se maintenir à Matignon.
- Alors, dites-moi, est-ce que toute l'affaire des retraites, aujourd'hui, c'est entre 62 et 64 ans ? Ce n'est évidemment pas que ça.
- Est-ce que c'est l'arbre qui cache la forêt ? C'est l'arbre qui cache la forêt.
- Nous, ce que nous proposons à l'UDR, et vous savez, vous m'aviez invité il y a 5 ans pour parler notamment de ce qu'on propose.
- La capitalisation, ça aurait été un tabou total.
- Et on voit qu'au fur et à mesure, beaucoup de formations politiques, et notamment l'UDR, et on est en pointe sur ça, proposent d'introduire une dose de capitalisation pour sortir, justement, de ce schéma actuel qui ne veut plus rien dire.
- Aujourd'hui, vous avez de plus en plus de retraités pour de moins en moins d'actifs.
- 2,8 actifs seulement pour un retraité.
- Aujourd'hui, on est à 2,8 actifs pour un retraité.
- Exactement.
- Et c'est en chute.
- En chute, on sera autour de 1,6 dans 20 ans.
- Donc, vous voyez qu'on va avoir un gros problème.
- On n'arrive presque à 1 actif pour un retraité d'ici 30 ou 40 ans.
- Exactement.
- Et on ne va pas demander aux Français de travailler jusqu'à 70 ans, 75 ans.
- Vous faisiez référence aux jeunes.
- Moi, j'ai 30 ans.
- Je vous avoue que là, avec ce système actuel, je ne sais pas quand est-ce que je vais partir à la retraite.
- Vraiment.
- C'est vraiment ce que se disent les jeunes.
- Et nous, en mettant cette dose de capitalisation, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'on va prendre...
- Alors, expliquez.
- Parce qu'on en parle souvent.
- Qu'est-ce que c'est exactement la capitalisation ? Et pourquoi ça fait peur à un certain nombre de gens de dire « Non, non, ça y est, c'est l'Amérique, etc. » C'est quoi la capitalisation, très simplement ? Très simplement, c'est que, par exemple, sur votre salaire brut, actuellement, vous avez à peu près 28% de cotisations retraites qui vont au système général que...
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