Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio André Bercoff.
- Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Liberté, liberté chérie, l'extincteur, puis le chant des partisans.
- Nous sommes le 18 juin, je rappelle, 2025, et oui, on va pas évoquer ce qui s'est passé il y a 85 ans.
- Tout le monde le sait, tout le monde le sait.
- Eh bien, il y a eu quelque chose, et on tenait à le saluer, c'est qu'un maire a inauguré lundi dernier, lundi matin, là, et donc il y a deux jours, une place Boilem-Sensal.
- C'est la ville de Cholet, et c'est Gilles Bourdoulex, maire de Cholet.
- Bonjour.
- Bonjour, M. le maire.
- Bonjour, André Bercoff.
- Alors, écoutez, nous, quand on a appris la nouvelle, et on était, évidemment, c'est très bien, quelle c'est la moindre chose et les partis pris, qu'est-ce qui vous a amené à dire qu'il fallait une place Boilem-Sensal, justement, à Cholet ? Qu'est-ce qui vous a amené à prendre cette décision ? Ce qui m'a amené à prendre cette décision, c'est que je suis attentif à ce qui arrive à Boilem-Sensal depuis plusieurs mois.
- Bien évidemment, ça, justement, fait sept mois exactement lundi, comme nous inaugurions la place, qu'il est emprisonné.
- C'est un équilibre de talents dont j'ai eu l'occasion de lire plusieurs ouvrages.
- Et c'est surtout un combattant de la liberté, la liberté qu'il souhaite pour son pays d'origine, Algérie, la liberté d'expression qu'il voudrait pouvoir vivre, y compris en Algérie.
- Et ce sont des combats auxquels nous sommes sensibles, ici, à Cholet.
- Vous savez, nous sommes voisins du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui a défendu et défend avec force Boilem-Sensal, un des rares gouvernants, malheureusement.
- Et donc, nous sommes solidaires du soutien qu'on peut apporter à notre compatriote qui est aujourd'hui emprisonné, emprisonné dans des conditions terribles, d'autant qu'il souffre de problèmes de santé assez graves.
- Tout à fait. Et puis, il n'est plus à l'hôpital.
- Il est dans sa cellule de 9 mètres carrés, comme on sait.
- Je rappelle simplement, lit toilette turque séparée du lavabo par un muret, un téléviseur, une porte blindée avec une lucarne, un vacistas.
- Un minuscule bout de ciel et une ampoule allumée 24 heures sur 24.
- Telles sont les conditions de détention de Boilem-Sensal.
- Je rappelle aussi qu'un autre maire, le maire de Cannes, David Lysnard, avait lancé avec le comité de soutien à l'écrivain franco-algérien une opération dite « Je lis Boilem-Sensal ».
- Est-ce qu'on peut espérer, est-ce que vous espérez vous-même, Gilles Bourdoulex, que d'autres maires, aussi à votre exemple, peut-être inaugurent soit des rues, soit des places, encore une fois, il ne s'agit pas d'en faire un martyr, on espère qu'il vivra encore très longtemps, mais que justement, rappelez aux gens, parce que les choses, vous savez, un événement chasse l'autre, vous le savez aussi bien que moi, et rappelez, le lutte contre l'oubli, parce que c'est ça le problème.
- Mais c'est pour ça que c'est important aussi de rappeler ce qui se passe pour Boilem-Sensal, qui d'ailleurs, au-delà de l'homme emprisonné aujourd'hui, je le répète, est un grand écrivain, qui a été crimé de multiples fois, donc il n'y a rien de chouette.
- Il n'y a rien de choquant à ce qu'un lieu dans une ville porte son nom.
- Il n'a jamais été écrit comme ça, il fallait attendre que les gens soient morts pour donner leur nom quelque part.
- Donc je pense que c'est une initiative qui pourrait être reprise par beaucoup d'élus pour marquer le soutien de la population française, de la nation française.
- Nous sommes dans une ville comme la nôtre, une petite partie de la nation française, et je crois que cette petite partie, quand elle s'exprime en donnant le nom d'un lieu à un homme comme Boilem-Sensal, exprime aussi le soutien de la nation française.
- Quand face à ce soutien, on a quand même un silence assourdissant des pouvoirs publics, et notamment au plan présidentiel et gouvernemental, à l'exception, je le redis, de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.
- Mais autrement, il y a quand même...
- Vous avez raison de parler d'un silence assourdissant, monsieur le maire.
- Je vous dis, il y a une information que nous avait...
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