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Syrie : la Turquie assure progresser à Al-Bab et se tourne vers Raqqa

Par Mathieu D'Hondt avec AFP

Ankara a assuré ce mercredi que les rebelles syriens, soutenus par son armée, progressaient dans la localité d'Al-Bab où sont retranchés les combattants du groupe État islamique. Les autorités turques ont par ailleurs évoqué l'éventualité d'une opération sur la "capitale" jihadiste de Raqqa.

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Alors que l'Observatoire syrien des droits de l'homme annonçait lundi que les jihadistes de l'État islamique étaient encerclés dans leur bastion d'Al-Bab (à une trentaine de kilomètres au nord d'Alep) par les armées turques, syriennes et leurs différents alliés, Ankara vient d'annoncer que ses soldats et les rebelles syriens avaient gagné du terrain sur leurs ennemis.

Une avancée décisive contre l'EI ?

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavosoglu parle d'une "nette progression" rendue possible par une offensive menée conjointement avec l'Armée syrienne libre dans la nuit de mardi à mercredi. Selon l'OSDH, les affrontements ont été violents et les bombardements de l'aviation turque auraient provoqué la mort de 6 civils, blessant dans le même temps 12 personnes. De son côté, la Turquie aurait recensé la mort de deux de ses soldats ainsi que celle de 58 "terroristes", d'après l'agence de presse Anadolu réputée proche du pouvoir d'Erdogan.Si cette progression venait à se confirmer, elle représenterait un succès significatif pour l'armée, freinée ces dernières semaines aux abords d'Al-Bab alors que dans le même temps l'armée loyaliste syrienne était parvenue aux portes de la ville au sud. La prise d'Al-Bab étant un enjeu crucial pour les deux armées qui bien que luttant contre un ennemi commun, ont des intérêts divergents, en raison de la "guerre" à distance que se livrent certains de leurs soutiens respectifs.

Objectif Raqqa, "capitale" jihadiste

Dans l'hypothèse de la chute d'Al-Bab, la Turquie se projette déjà sur sa prochaine cible et évoque désormais ouvertement la possibilité que son armée engage ses forces spéciales dans une opération militaire destinée à reprendre Raqqa (dans le nord du pays), considérée comme la capitale des "jihadistes". Une intervention "nécessaire" selon M. Cavasoglu qui a toutefois précisé qu'elle ne pouvait être réalisée "avec d'autres groupes terroristes". Allusion à peine voilée aux combattants kurdes - actuellement engagés dans la guerre contre l'État islamique et soutenus par Washington - que le pouvoir considère toujours comme "terroristes". D'autre part, le porte-parole de Recep Tayip Erdogan a fait savoir qu"un "plan concret", mené conjointement avec les États-Unis pour chasser l'EI de Raqqa, était actuellement à l'étude. Le Président turc et Donald Trump se seraient d'ailleurs entretenus sur le sujet mardi selon une source proche du pouvoir.

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