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Les salariés de Bosch mobilisés pour l’avenir de leur usine de Rodez

Par Jérémy Jeantet

Les salariés de Bosch dans l'Aveyron se mobilisent ce jeudi pour alerter sur la situation de leur usine, fragilisée par la chute des ventes de véhicules diesel.

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Nouvelle journée de mobilisation nationale ce jeudi, organisée par la CGT, qui espère parvenir à "une grande convergence des luttes". Dans l'Aveyron, à Onet-le-Château, les salariés de l'usine Bosch seront de la partie.

Spécialisée dans la fabrication de composants pour moteurs diesel, son avenir est très incertain face à la chute continue des ventes de véhicules diesel.

Malgré la promesse de Bosch d'investir 14 millions d'euros pour moderniser une des deux lignes de production du site, sous réserve qu'un accord de compétitivité soit signé avec le personnel, les syndicats ne sont pas rassurés sur l'avenir du site, qui regroupe de 300 à 400 salariés.

"On est dans un groupe industriel en pleine santé financière. En face, ils font 4 milliards de chiffre d’affaires. Par contre, en termes d’investissements, la France ne représente que 1 % des investissements de Bosch dans le monde. Au niveau gouvernemental, en Allemagne, ils ont pris les choses en main sur la baisse du diesel. Ils ont mis des comités de pilotage dans la filière automobile, chose qui a été faite en France, mais avec un temps de retard, puisque ça ne va démarrer qu’au mois de mai. On demande que le comité stratégique de la filière soit réuni exceptionnellement à Rodez. Ça orienterait les projecteurs sur la situation du site", a indiqué Yannick Anglares, secrétaire du syndicat CGT Bosch Rodez.

Pour lui, l'équipementier allemand peut faire beaucoup plus sur le site ruthénois : "Pour l’instant, on n’a pas de réponse concrète de la part de la direction quant à l’avenir du site. Tant que la menace des emplois, 300 à 350 emplois, est d’actualité, les gens ne sont pas rassurés. Si les investissements ne viennent pas et que le marché du diesel se casse la figure complètement, il y aura une problématique bien autre que les 350 emplois. Et s’il continue à dégringoler comme ces trois dernières années, le site peut être menacé. Bosch, c’est quand même 1600 emplois directs et 8000 emplois induits, donc imaginez la catastrophe que ça provoquerait sur le bassin ruthénois et sur l’Aveyron, puisque c’est le premier site industriel de l’Aveyron..."

Propos recueillis par Rémi Vallez pour Sud Radio

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