Il n'entend pas se retirer. Après l'appel, mercredi, de Benoît Hamon à l'unité derrière une candidature commune, la sienne, Jean-Luc Mélenchon a fermé la porte quelques heures plus tard.
En meeting au Havre, le candidat de la France Insoumise a indiqué qu'il entendait "continuer son chemin, sans ne céder à rien".
"J'ai marché mon chemin, sans ne céder à rien et je ne vais pas commencé aujourd'hui", a lancé Jean-Luc Mélenchon devant une salle comble. Il a assuré ne pas être "en compétition avec Benoît Hamon", mais il veut maintenant "rattraper François Fillon et, une fois qu'on l'aura fait, rattraper le suivant".
Dans le dernier pointage quotidien Ifop-Fiducial pour Sud Radio, CNews et Paris Match, Jean-Luc Mélenchon totalise 14 % d'intentions de vote et devance Benoît Hamon, coincé à 10%. Il n'est plus très loin de François Fillon, qui a chuté à 17,5 % d'intentions de vote au fil des semaines, après les nombreuses affaires qui ont perturbé sa campagne.
#PresidentielleEnTempsRéel ➽ @EmmanuelMacron (26%) et @MLP_officiel (25,5%) plus que jamais favoris. @benoithamon (10%) perd du terrain. pic.twitter.com/Q243xsS52U
— Sud Radio (@sudradio) 29 mars 2017
Benoît Hamon "regrette profondément" sa décision
En meeting à Lille, le candidat du Parti socialiste a réagi au refus de Jean-Luc Mélenchon : "Puisque ce n'est de nouveau pas possible, puisqu'il préfère continuer, qu'il continue. Je le regrette profondément. Une fois de plus, un certain caractère l'empêche d'être plus utile à la gauche qu'il ne l'est en réalité."
"Il n'y a, au fond, plus de prétexte ou de mauvaises excuses à ne pas se rassembler derrière ma candidature, a ajouté Benoît Hamon. Chacun mesure qu'elle est plus centrale. Je le redis aux électeurs et aux citoyens, puisque les appareils ne le veulent pas, pour battre Le Pen, réunissons toutes nos forces derrière ma candidature. En dépit des calculs, des aventures individuelles, la gauche se relèvera et la victoire sera au rendez-vous."