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Quand les anti-voiture défilent pour sauver la sidérurgie

Par Philippe David

Le 1er mai à Dunkerque, des responsables politiques ont défilé aux côtés de salariés d’Arcelor Mittal. Une présence pour le moins paradoxale, quand on connaît leur rôle dans la politique anti-automobile qui affaiblit la filière industrielle française.

National secretary of French left-wing The Ecologistes party Marine Tondelier (C-L) and First secretary of French left-wing Socialist party (PS) Olivier Faure (C) hold a banner reading "We shall not give up" during a May Day (Labour Day) rally, marking International Workers' Day, in Dunkirk, northern France, on May 1, 2025. ArcelorMittal's French trade union General Confederation of Labour (CGT) called for a major demonstration in Dunkirk on May 1, to protest against the steelmaker's plan to cut around 600 jobs in northern and eastern France. (Photo by Sameer AL-DOUMY / AFP)

Comme d’habitude je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui s’appelle Dunkerque, sous-préfecture du département du Nord.

Pourquoi Dunkerque ? Parce que c’est là que s’est tenue une manifestation le 1er mai dernier, manifestation dont la présence de certains des participants représentait pour moi une véritable provocation.

En effet, dans cette manifestation aux côtés de certains salariés d’Arcelor Mittal, groupe sidérurgique qui va supprimer 600 emplois en France, se trouvaient en tête de cortège Olivier Faure, Marine Tondelier et François Ruffin.

Et je dois dire que ces présences ne manquent pas de sel quand on connaît la responsabilité des politiques menées par les partis que représentent ces politiques dans les licenciements chez Mittal comme dans toute la filière automobile.

En effet, le premier client de la sidérurgie est l’industrie automobile, et ces partis ont tout fait pour que les Français ne roulent plus en voiture. Allons-y avec les villes dans lesquelles on a pourri la vie des automobilistes, qui se sont dit : « je ne roule plus, je vends ma voiture ». Et comme si ça ne suffisait pas, la mairie de Paris, dirigée par le PS et les Verts, a organisé un référendum pour surtaxer le stationnement… au poids, c’est-à-dire qui frappe aussi les voitures électriques, alors qu’au départ le but était de faire payer seulement les voitures polluantes.

Continuons avec le malus écologique qui peut désormais atteindre… 70 000 euros, vous avez bien lu. Et pas seulement pour des Ferrari ou des Lamborghini. J’étais dans une concession automobile vendredi dernier et je suis tombé de l’armoire en voyant un SUV avec moteur V6 frappé d’un malus de… 60 000 euros. Il faut dire que comme le malus au CO2 était insuffisant, on a ajouté le malus au poids. Ainsi donc, les consommateurs n’ont plus le choix et doivent, s’ils veulent se payer une voiture neuve, payer des taxes énormes pour un véhicule thermique ou un prix énorme pour un véhicule électrique.

C’est pourquoi aujourd’hui on est revenus cinquante ans en arrière pour la production de voitures dans notre pays.

Alors ces élus sont de grands comiques puisqu’ils ne veulent plus qu’on achète de voitures mais que les usines ne ferment pas. Envisagent-ils d’ailleurs de demander à Mittal de produire un acier qu’il ne vendra pas ? Mais qu’ils ne s’inquiètent pas, leur politique anti-voiture va continuer à porter ses fruits, puisque d’autres usines ne vont pas tarder à fermer, que ce soit chez les constructeurs, les fournisseurs ou les sous-traitants.

Comme disait Bossuet :
« Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »

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