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Faut-il nationaliser ArcelorMittal ?

Le géant de l'acier ArcelorMittal a récemment annoncé la suppression de plus de 600 emplois sur ses sites en France.

ArcelorMittal
Sur le site d'ArcelorMittal à Dunkerque, le 11 février 2022 (François Lo Presti - AFP/Archives)

Faut-il nationaliser ou mettre sous tutelle les sites français d'ArcelorMittal ? On parle de 636 suppressions de postes, et d’un plan de réduction d’effectifs dans les sept sites du nord de la France.

ArcelorMittal : la sidérurgie plombée en Europe

"On se demande ce qui va nous arriver depuis plusieurs mois, confie Xavier Le Coq, coordinateur de la CFE-CGC chez ArcelorMittal. La sidérurgie est quand même dans un sale état en Europe. Nos gros marchés, telle l’automobile, se portent très mal. Nous avions bien compris que la direction avait lancé un grand projet afin de réduire nos frais de production."

"On peut l’admettre, mais l’impact est très fort. Les 636 suppressions de poste se transforment en 400 suppressions d’emploi. Il y avait ce qu’ArcelorMittal appelait des cases vides, des emplois qui n’étaient pas pourvus. Demain, les émissions de CO2 vont être de plus en plus taxées. Il faut changer les procédés, et cela coûte cher. Il faut investir."

Faire pression sur la famille Mittal

Comment faire pour que ces personnes ne se retrouvent pas du jour au lendemain au chômage ? "Évidemment, nous allons négocier un certain nombre de choses, explique Xavier Le Coq, coordinateur de la CFE-CGC chez ArcelorMittal. Mais à terme, nous n’imaginons pas trouver des solutions de reclassement pour 385 personnes. Déjà, syndicalement, nous allons faire le maximum pour diminuer ce nombre. Après, nous allons négocier les conditions à partir du 13 mai."

Si le chiffre d’affaires d’ArcelorMittal est en baisse en 2024, ses bénéfices sont en hausse, à 1,339 milliards de dollars. "Aujourd’hui, on nous dit que les bons résultats du groupe ne sont pas dus à l’Europe. La France est dans le rouge depuis deux ans." Faudrait-il mettre le site de Dunkerque sous tutelle ? "Cela me rappelle quand Arnaud Montebourg voulait nationaliser le site de Florange. Que le gouvernement fasse pression sur la famille pour nous autoriser un premier investissement de décarbonation sur le site. On attend que la décision soit prise à Londres."

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