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Roquefort : la filière sous pression

Quelles conséquences la hausse des droits de douane vers les États-Unis aura-t-elle sur la filière du roquefort en France ?

Roquefort

L'appellation d'origine protégée (AOP) du Roquefort représente plus de 2.600 éleveurs, réunis autour de 1.330 exploitations, et la commercialisation de près de 14.000 tonnes en 2024. (Lionel BONAVENTURE - AFP)

La filière du Roquefort est sous pression après l’accord douanier tout juste validé entre l’Union Européenne et les États-Unis.

Roquefort : une mauvaise nouvelle à relativiser

Quelles sont les réactions à l’annonce de l’accord entre Europe et États-Unis ? "C’est inquiétant mais on s’y attendait, estime Jérôme Faramond, président de la Confédération générale de Roquefort. Cela fait un moment que c’était en préparation. Cette surtaxation n’est pas une grande surprise non plus. " La filière accuse-t-elle le coup ? "C’est une mauvaise nouvelle, même s’il faut relativiser. Les États-Unis ne représentent que 10% de nos exportations. Mais c’est un marché qui était en pleine reconquête."

"On ne peut pas ne pas être présents là-bas. Si on a l’occasion de rencontrer le gouvernement, on ne manquera pas d’évoquer le sujet. Des mesures compensatoires temporaires, je ne suis pas certain que ce soit la solution à envisager. On attend plutôt des mesures qui nous permettent d’être plus performants à l’export, mais aussi sur le marché français. On est un fromage au lait cru AOP, on attend d’’être aidé à la hauteur des efforts faits."

Une barrière sanitaire

"Il y a quelques années de cela, c'était un marché très important pour le roquefort, rappelle Jérôme Faramond, président de la Confédération générale de Roquefort. Avec la surtaxation que nous avions vécu il y a quelques années de cela, nous avions perdu des parts de marché. Là, nous les reprenions. Cela arrive au plus mauvais moment. On ne sait pas comment le consommateur va réagir. Comme ce n’est pas le seul produit, difficile de savoir si nous serons plus impacté que les autres."

"Le marché américain n'est pas rien. Cela avait sacrement diminué. Nous avions subi des surtaxions douanières en représailles. Nous vendions plus de 1000 tonnes aux États-Unis. C’est une population importante, qui a les moyens d’acheter du roquefort. Cette nouvelle surtaxation peut remettre en cause ce marché. La barrière sanitaire ne disparaîtra pas : c’est un fromage au lait cru. Pour entrer sur ce marché, il faut des fromages de très haute qualité."

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