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Patinage: Cizeron et Fournier Beaudry entre puissance et vulnérabilité

Pour leur quête d'or olympique, Guillaume Cizeron et Laurence Fournier Beaudry ont misé sur le lyrisme et la modernité pour leur programme libre, une danse poétique aux teintes aquatiques qui leur permet d'osciller entre puissance et vulnérabilité.

JEAN-FRANCOIS MONIER - AFP

Pour leur quête d'or olympique, Guillaume Cizeron et Laurence Fournier Beaudry ont misé sur le lyrisme et la modernité pour leur programme libre, une danse poétique aux teintes aquatiques qui leur permet d'osciller entre puissance et vulnérabilité.

Le couple, qui ne patine ensemble que depuis le début d'année, peaufine sa préparation olympique vendredi et samedi au Grand Prix de Finlande à Helsinki pour leur deuxième sortie internationale de la saison.

Pour leur danse libre samedi, le binôme français évoluera sur la musique captivante et intense de la bande originale du film "The Whale" sorti en 2022. "C'est un programme lyrique, moderne, contemporain", explique à l'AFP Laurence Fournier Beaudry. "C'est un peu une version épurée de notre style de patinage, de notre personnalité."

"C'est très proche de notre essence", complète Guillaume Cizeron. "On est allé chercher une gestuelle qui est peut-être la plus naturelle."

- "Mystérieux et organique"

Leur performance au Grand Prix de France il y a cinq semaines à Angers, récompensée de l'excellente note de 133,02 points, avait déjà hypnotisé spectateurs et juges et leur avait permis de nourrir de grandes ambitions à l'approche des Jeux olympiques (6-22 février).

Les patineurs français Laurence Fournier-Beaudry et Guillaume Cizeron au Grand Prix de France, à Angers, le 19 octobre 2025

Les patineurs français Laurence Fournier-Beaudry et Guillaume Cizeron au Grand Prix de France, à Angers, le 19 octobre 2025

JEAN-FRANCOIS MONIER - AFP

"Ce programme réunit beaucoup de choses qu'on aime. On aime tous les deux beaucoup le ballet, on aime les belles lignes, mais on aime aussi le contemporain, les choses un peu plus brutes", poursuit Cizeron.

"On aime développer et avoir la possibilité dans un programme de montrer plusieurs facettes de nous-mêmes, notre puissance et notre vulnérabilité, d'avoir un thème assez large qui puisse nous permettre d'explorer une relation sous plusieurs formes."

La musique, ponctuée de moments calmes pour mieux faire ressortir l'intensité d'autres passages, évoque "un homme perdu en mer, dans la mer de ses émotions", selon les mots de son compositeur Rob Simonsen.

Cizeron et Fournier Beaudry ont eux été saisis par l'instrumentation de l'œuvre. "La première partie a un côté beaucoup plus contemporain, un peu plus mystérieux et très organique, qui est à la limite du musical même, ce sont des sons", décrit le champion olympique en titre.

"Le thème des éléments et de l'eau très présent, ça nous a beaucoup inspirés pour développer la gestualité qu'on utilise au long du programme."

- "Toutes les émotions" -

"On a un peu réfléchi à l'idée de la vague, de l'eau et de toutes les facettes que l'eau peut avoir, ça peut être très puissant, très agressif, comme ça peut être très doux, très calme", racontent-ils à l'unisson.

Les patineurs français Laurence Fournier-Beaudry et Guillaume Cizeron au Grand Prix de France, à Angers, le 19 octobre 2025

Les patineurs français Laurence Fournier-Beaudry et Guillaume Cizeron au Grand Prix de France, à Angers, le 19 octobre 2025

JEAN-FRANCOIS MONIER - AFP

"L'eau peut faire passer aussi toutes les émotions, ça peut drainer, ça peut épurer, ça peut donner la vie, ça peut tuer, il y a quand même quelque chose de très contrasté dans un élément pur comme ça. C'est donc très intéressant à explorer parce que ça amène des états physiques différents."

La danse libre, qui valorise la créativité, tranche en tout cas avec leur danse rythmique qu'ils ont choisie de patiner sur le tube pop de Madonna "Vogue".

"On aimait l'idée d'avoir un contraste entre les deux programmes pour montrer notre polyvalence à travers les styles de danse", explique la Canadienne, naturalisée française en vue des JO. "Puis aussi rendre ça non-redondant à l'entraînement au quotidien."

"Ce que je trouve toujours intéressant c'est quand il y a de la diversité dans les deux programmes, ce qui fait en sorte qu'on peut se développer dans l'un comme dans l'autre. Comme ça on ne s'ennuie pas et on sent toujours qu'on continue à repousser les limites. C'est ce qu'on a fait un peu dans les deux programmes mais dans des directions complètement opposées."

Par Diane FALCONER / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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