"La question du jour est de savoir si les soldes s'installent en justice. On apprend que l'assassin d'Adrien Perez a été libéré au bout de sept ans. Donc huit ans de remise, 50% de rabais sur la peine qu'il devait effectuer. Alors qu'il sortait d'une boîte de nuit en juillet 2018, où il fêtait son 26e anniversaire, Adrien est poignardé au cours d'une rixe consécutive à une altercation qu'il y avait déjà eu à l'intérieur de la boîte.
Son assassin est condamné à quinze ans de prison, mais le juge d'application des peines vient de le libérer. On a notamment entendu le désarroi de la maman d'Adrien Perez, qui s'estime publiquement pour clamer son indignation. Un des motifs de la libération anticipait que le condamné a trouvé un emploi. Il semblerait un food-truck tenu par un des membres de sa famille.
L'assassin d'Adrien Perez libéré après 7 années de détention : "Les soldes s'installent en justice. On peut légitimement s'inquiéter qu'un deuxième juge vienne remettre le procès en cause" C'est l'humeur de @perikolegasse#LaFranceDansTousSesÉtatshttps://t.co/RSXgmlsxJC pic.twitter.com/x02SCJ0RHC
— Sud Radio (@SudRadio) November 4, 2025
"Quinze ans, ça aurait pu être beaucoup plus évidemment"
Il avait eu des aménagements de peine. Il avait bénéficié de mesures. Donc on se pose légitimement la question. Quinze ans de prison pour l'assassinat avéré d'un jeune homme qui fêtait son anniversaire après une rixe. On se dit que c'est la peine que la justice a prononcée au nom du peuple français.
Quinze ans, ça aurait pu être beaucoup plus évidemment, on ne rentre pas dans le contenu du jugement, mais quinze ans c'est quinze ans, on estime que lorsque il y a un procès, la défense a fait jouer tous les éléments en faveur de l'accusé, et que la peine est donnée, est-ce qu'on peut considérer qu'elle est donnée à minima ou au maximum. Enfin quinze ans, c'était déjà peut-être pas très cher payé pour la circonstance, donc effectivement, on peut légitimement s'inquiéter de savoir qu'il y a des juges d'application des peines qui peuvent passer par derrière.
"C’est une espèce de troisième cours d'appel, c'est assez insolite"
C'est une disposition qui a été voulue par le Parlement. Il y a un deuxième juge qui vient remettre le procès en cause. C’est une espèce de troisième cours d'appel. C'est assez insolite au moment alors qu'on a des problèmes avec les exécutions provisoires. Là c'est une libération ou c'est une atténuation de la peine. Et il y a un débat au sein de la magistrature, au sein de l'opinion publique. C’est sûr que cette libération de l'assassin d'Adrien, quand on a entendu la maman hier s'exprimer, c'est absolument déchirant.
Donc est-ce que les peines doivent être impliquées, c'est le sujet qui anime au bout du beaucoup la classe politique, est-ce qu'elles doivent être expliquées rigoureusement. Est-ce qu'un magistrat, aussi un partial soit-il, un compétent soit-il, a le droit de dire : « Je remets le jugement en cause, je considère que 15 ans c'est trop, et on pourra sortir au bout de sept ans, de huit ans, de faire la moitié de la peine ».
Voilà, c'est le débat qui est ouvert, et je pense qu'on aura certainement l'occasion d'en parler sur cette antenne."
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