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Les professionnels de la vape en colère : "on ne comprend pas, on nous menace !"

Par Thomas Rannou

REPORTAGE SUD RADIO - Plusieurs centaines de professionnels de la vape ont manifesté hier à Paris contre l’article 23 du projet de budget 2026, visant à instaurer une nouvelle taxe sur les liquides de vapotage pour cigarettes électroniques.

30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres, c'est l'augmentation prévue dans le budget 2026 sur les liquides de vapotage pour cigarettes électroniques. Une hausse qui inquiète les acteurs de la filière, qui se sont rassemblés ce mardi à Paris pour dénoncer cette mesure qu'ils jugent fatale pour leur profession.

"Ne tuez pas la vape", affiche Jean-Marie, gérant de plusieurs magasins de cigarettes électroniques, sur sa pancarte."On veut nous interdire la vente en ligne, nous mettre une taxe... exactement comme si on était des buralistes", déplore-t-il au micro de Clément Bargain pour Sud Radio.

Vapoter : une alternative à la cigarette ?

Tout au long de cette mobilisation, les manifestants ont martelé que cette décision est d'autant plus inexplicable que le vapotage constitue aujourd’hui la meilleure alternative au tabac : "C'est le meilleur moyen d'arrêter de fumer. J'ai moi-même été fumeur pendant plus de 30 ans, j'ai essayé toutes les méthodes pour arrêter, j'y suis arrivé par la vape", relate Jean-Michel, fabricant de e-liquides.

"La cigarette électronique, c'est le sevrage tabagique. Chaque année plus de 75 000 personnes meurent du tabac", explique de son côté Caroline, qui travaille également dans le secteur

Plusieurs milliers d'emplois menacés

Le secteur compte au total plus de 20 000 emplois. "C'est un tissu économique dynamique, viable, qui emploie beaucoup", rappelle Jean Moiroud, président de la Fédération Interprofessionnelle de la Vape, au micro de Clément Bargain.

Pour tenter de sensibiliser le grand public à cette thématique, la fédération a lancé une pétition début octobre, intitulée "Vaper n’est pas fumer". Elle a déjà recueilli plus de 225 000 signatures à ce jour. Un soutien massif qui accentue encore la pression exercée ces dernières semaines sur l’exécutif, d’autant que l’Assemblée nationale comme le Sénat ont rejeté cette mesure. Une première victoire pour la filière, même si rien n’est encore acquis.

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