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Le scandale Imane Khelif : quand le silence trahit l’esprit olympique

Par Philippe David

Un test médical réalisé à New Delhi en 2023 révèle qu’Imane Khelif, championne olympique de boxe à Paris, aurait un caryotype masculin. Une révélation explosive qui soulève de lourdes questions sur l’éthique sportive, l’égalité des chances et le silence des institutions.

Imane Khelif, Algerian boxer, during the Change Now summit at the Grand Palais in Paris France on April 25 2025. Imane Khelif, boxeuse algerienne, lors du salon Change Now au Grand Palais, a Paris France le 25 avril 2025. (Photo by Henrique Campos / Hans Lucas via AFP)

Comme d'habitude je vais remettre le clocher au milieu du village, un grand et lointain village qui s'appelle New Delhi, capitale de l'Inde.

Pourquoi New Delhi ? Parce que c'est là qu’a été effectué en mars 2023 un test médical concernant un boxeur ayant participé aux Jeux Olympiques de Paris, test dont le résultat a été étouffé, on aimerait bien savoir pourquoi.

En effet, ce test, qui a fuité dans le journal britannique The Telegraph de dimanche, nous apprend que Imane Khelif, médaille d’or de boxe aux Jeux Olympiques de Paris, a un caryotype XY et est donc un homme. Problème : elle a été médaillée d’or chez les femmes.

Une pantalonnade résumée en une phrase par son adversaire du premier tour, l’Italienne Angela Carini, qui préféra, après avoir reçu un direct, abandonner au bout de 46 secondes, en résumant sa décision par ces mots :

« Je suis montée sur le ring pour combattre. Je ne me suis pas rendue mais un coup de poing m’a fait trop mal et j’ai dit ça suffit. »

Une décision sage, car même si aux Jeux Olympiques les boxeurs sont casqués, un drame est toujours possible.

Et je me souviens de ceux qui osaient, au moment des Jeux, remettre en cause le fait qu’Imane Khelif soit une femme. Ils étaient immédiatement traités de transphobes et de racistes. Pourtant, ils soulevaient une réalité qui sautait au visage en regardant le physique du boxeur.

Un boxeur pas si fort que ça finalement, et qui peut remercier le fait d’avoir été accepté chez les femmes. On aimerait savoir du fait de qui et pourquoi, puisque en ¼ de finale face à la Hongroise Anna Luca Hamori, il s’était imposé aux points. Inutile de dire qu’avec un écart aussi faible face à une femme, on imagine facilement quel eût été son destin dans ces Jeux Olympiques face à des hommes.

Maintenant qu’on connaît la vérité, une mesure s’impose : le retrait de sa médaille d’or olympique obtenue par tricherie et l’exclusion de tous ceux qui ont permis cette forfaiture.

Car on ne peut pas bafouer impunément l’esprit olympique et sportif, ainsi que l’éthique.

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