"Comme d’habitude je vais remettre le clocher au milieu du village, un petit village de l’Aude nommé Fontjoncouse.
Pourquoi Fontjoncouse ? Parce que c’est là que depuis vendredi se tient une rave party illégale et que celle-ci continue encore aujourd’hui bien qu’illégale, mais vous avez probablement comme moi fait un trait sur l’autorité de l’état en France, et qui suscite l’exaspération des habitants."
"Une exaspération qui ne s’explique pas, comme habituellement, à cause du bruit et des nuisances mais parce que cette rave se tient dans une zone des Corbières martyrisée par un énorme incendie il y a quelques semaines. Un incendie qui a causé la mort d’une personne et ravagé 16 000 hectares, des familles ayant tout perdu suite à ce terrible drame."
"Pour avoir vu sur l’autoroute des dizaines de véhicules de pompiers qui revenaient du lieu de l’incendie, j’ai pu imaginer l’étendue du désastre. En voyant les dégâts causés par l’incendie depuis l’autoroute entre Carcassonne et la frontière espagnole, nous avons eu les larmes aux yeux avec ma femme en constatant l’ampleur de la catastrophe. Un paysage lunaire, comme ravagé par une arme à la puissance dévastatrice qui nous faisait répéter comme un mantra : « les pauvres gens… qu’est-ce qu’ils ont subi…"
"Un drame qui ne pose pas de problème aux raveurs puisqu’ils « viennent danser sur nos cendres » comme l’a dit le chef étoilé Gilles Goujon qui possède un restaurant à Fontjoncouse. Et ils auraient tort de se gêner puisque l’État n’a même pas le courage de les dégager manu militari."
"On comprend mieux l’exaspération des riverains qui, après avoir subi le pire incendie depuis 50 ans sur le pourtour méditerranéen, voient des gens en toute illégalité faire la fiesta sur leur propriété, puisque cette rave se déroule sur des propriétés privées, alors qu’ils n’ont évidemment pas le cœur à la fête et que, bien évidemment, ils vont se prendre en prime la corvée de nettoyage. Les ravers aimant pour nombre d’entre eux prendre des substances qui leur permettent de danser pendant des heures et des heures mais qui ne les stimulent malheureusement pas pour nettoyer les terrains qu’ils occupent illégalement."
"Alors soutien à nos amis audois, à cette Aude, terre de rugby, où on doit avoir comme moi envie aujourd’hui d’ouvrir la boîte à gifles comme on dit en ovalie !"
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