Les artisans taxis sont en colère. En cause : le transport médical partagé. À Paris, certains ont été arrêtés et gardés à vue suite aux manifestations parisiennes.
Taxis : 64 artisans encore en garde à vue
"Tout le monde n’a pas été libéré, les procédures sont en cours. Nous allons voir ce qui se passe, explique Bernard Crebassa, président de la Fédération nationale des artisans du taxi, représentant les chauffeurs de taxi indépendants, propriétaires et exploitant de leur propre véhicule, ainsi que leurs salariés. Pour l’instant, 64 personnes sont encore en garde à vue."
Que vont faire les artisans taxi dans les heures qui viennent ? "Faire en sorte que nos collègues soient libérés. Ensuite comptabiliser nos collègues et voir qui se mobilise sur Paris. Et aussi sur Pau, car nous avons une forte présence de la profession là-bas. Et ailleurs en France si les collègues souhaitent se mobiliser. À Paris, comme hier, on veut rassembler le plus d’entreprises autour du ministère des transports."
Des milliers de taxis en colère défilent dans toute la France, des interpellations à Paris : "64 personnes sont toujours en garde en vue" indique Bernard Crebassa, président de la fédération nationale des artisans du taxi #GrandMatin https://t.co/ILMTwVIKOd pic.twitter.com/Je32P8CBwD
— Sud Radio (@SudRadio) May 20, 2025
Une convention contestée
Quelles sont les revendications de ces chauffeurs de taxi ? "Être entendus par le ministère pour l’application de la loi sur les transports et les VTC, et se défendre contre cette convention Sécu qui n’est pas acceptable." Cette convention prévoit en effet la mise en place d’un forfait unique de prise en charge d’accompagnement à 13 euros. Et ce avec un seul tarif kilométrique par département, contre quatre à l’heure actuelle. "Nous n’en voulons pas car cette tarification ne prend pas en compte nos contraintes. Elle prend le tarif le plus bas de notre profession, ne prend pas en compte le temps d’attente de nos salariés ni le retour à la base."
"Cela ne prend pas en compte l’intégralité de notre temps de travail, insiste Bernard Crebassa. Nous voulons revenir autour de la table pour discuter et fixer des tarifs cohérents." Il faut dire que le déficit des taxis conventionnés a augmenté de 3 milliards d’euros depuis 2019, à hauteur de 3 milliards. "À cause de la désorganisation du système de soin, avec parfois trois déplacements pour un seul rendez-vous."
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