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Droits de douane UE-États-Unis : la France doit "prendre la tête des pays qui sont contre cet accord", demande Arthur Delaporte

Par Adélaïde Motte

Droits de douane UE-Etats-Unis : la France doit "prendre la tête des pays qui sont contre cet accord" selon Arthur Delaporte, porte-parole du PS et député du Calvados. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

Etats-Unis
Arthur Delaporte interviewé par Benjamin Glaise sur Sud Radio, le 29 juillet 2025, dans “L’invité politique”.

Droits de douane entre l'Union européenne et les États-Unis, censure du gouvernement Bayrou, réseaux sociaux, guerre à Gaza : Arthur Delaporte a répondu aux questions de Benjamin Glaise.

L'accord entre l'Union européenne et les États-Unis, "un scandale absolu"

Pour Arthur Delaporte, l'accord conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis est "un scandale absolu, une vassalisation de l'Union européenne." "Ursula von der Leyen s'est rendue sur le terrain de golf de Donald Trump pour avouer une défaite en rase campagne. Il y a un enjeu démocratique, un enjeu politique. On ne peut pas rester comme le Premier ministre en simple commentateur de quelque chose qui serait étranger à la France. Ce que nous demandons c'est que le Président de la République organise un entretien avec les chefs de parti politique. Il faut une parole forte du Président de la République." Arthur Delaporte se dit "sidéré" face à l'impuissance de François Bayrou, qui s'est contenté de commenter l'accord sur les réseaux sociaux.

L'accord est d'autant plus incompréhensible que, selon Arthur Delaporte, "on n'est pas dans une relation assymétrique." "On ne peut pas faire carpette devant le président des États-Unis", martèle-t-il. D'autant que les Européens ne sont pas les seuls à souffrir de cet accord. "C'est le pouvoir d'achat des Américains qui le subit." La France doit "prendre la tête des pays qui sont contre cet accord", demande Arthur Delaporte, qui rappelle que la France a une place prépondérante dans l'Union européenne.

"Je ne vois pas pourquoi nous ne censurerions pas ce gouvernement"

Le Parti socialiste s'apprête donc à jouer son rôle dans l'opposition. Cela peut être en censurant le gouvernement Bayrou car Arthur Delaporte "ne voit pas ce qui ferait que nous ne censurerions pas ce gouvernement. Je ne vois pas ce qui pourrait convenir au Parti socialiste, plus largement aux Françaises et aux Français." Il déplore ainsi que "les associations qui luttent contre les violences faites aux femmes sont en difficultés financières." "On a un vrai sujet d'incohérence gouvernementale."

Toutefois, avant de songer à une censure, le Parti socialiste se concentre sur les législatives partielles. "On a deux candidatures sur les trois qui étaient portées par les socialistes. On aura au moins deux candidats." Si le Nouveau front populaire semble particulièrement divisé pour ces élections, Arthur Delaporte signale que "on peut commencer à sortir le pop-corn à Paris", où Rachida Dati et Michel Barnier se disputent la candidature de la droite. "Ça montre la division de ceux qui prétendent gouverner la France", note Arthur Delaporte. Il voit dans cette situation une "opportunité pour la gauche d'incarner un rassemblement." Quand à la cinquième circonscription des Français de l'étranger, le Parti socialiste "continue de réfléchir à la meilleure stratégie." "On réfléchit aux risques du Rassemblement National, c'est une circonscription qui a déjà vu des socialistes gagner et des Insoumis perdre."

Réseaux sociaux : il y a "un sentiment d'impunité total"

Arthur Delaporte appelle également à une meilleure régulation des réseaux sociaux. "Les préconisations seront dans le rapport qui sera présenté. On a auditionné plus de 160 personnes, on a eu des centaines d'email de témoignages, on va produire des recommandations." "L'heure est grave, on a des géants du numérique qui se croient tout permis, malmènent notre santé", alerte Arthur Delaporte qui dénonce "un sentiment d'impunité total." "TikTok n'hésite pas à laisser des contenus problématiques en ligne", donne-t-il pour exemple.

"La première étape c'est l'amende, la deuxième ça peut être l'interdiction du réseau de manière ponctuelle ou définitive", évoque-t-il. "Je travaille sur la loi Influenceurs 2, pour essayer d'avancer sur les nouvelles dérives liées à l'influence commerciale. Sur la manière dont on peut activer la saisine des juges, faire suspendre des comptes." "Ces peines existent, sont parfois dures, mais ne sont pas appliquées. On ne va pas assez vite", regrette Arthur Delaporte qui rappelle que "tout se joue dans les premières heures."

Il y a "une politique génocidaire en cours à Gaza"

Arthur Delaporte estime que "la France doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin au massacre en cours à Gaza." "On a des centaines de milliers de personnes qui sont en train de mourir de faim", rappelle-t-il. Il dénonce "une politique génocidaire en cours à Gaza." Il y a une famine organisée, c'est pour lui "une évidence. La communauté internationale sait très bien ce qui se passe." Bien qu'Israël ait débloqué l'aide humanitaire, il signale qu'elle "arrive encore au compte-gouttes" et qu'il "est déjà trop tard."

Quant à l'action de Donald Trump pour mettre fin à la guerre, Arthur Delaporte affirme que "tout ceux qui voudront s'engager dans ce combat seront les bienvenus". Cependant, "Donald Trump est celui qui a continué à armer Israël." Pour résoudre la situation, il demande une "solution à deux Etats", et "des mécanismes de sanction à l'échelle européenne." "Ce que nous demandons c'est la suspension de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël. Israël a rompu avec le respect du droit international" et "mène une politique qui vise à annihiler un peuple."

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