Comme d'habitude, Philippe David va remettre le clocher au milieu du village, un village qui s'appelle Strasbourg, préfecture du Bas-Rhin. Pourquoi Strasbourg ? Parce que c'est là que se trouve le Parlement européen et que le comportement de certains eurodéputés lui semble pour le moins surprenant.
Strasbourg, capitale des grandes mises en scène
Leïla Chaïbi, eurodéputée LFI, se filme en train d’aller ouvrir les casiers de ses collègues pour voir s’ils ne seraient pas sous la pression des lobbystes. Déception avec le casier de Jordan Bardella, vide, mais contentement devant celui de Raphaël Glucksmann qui a beaucoup de courrier, car dans cette mise en scène, s’il a beaucoup de choses, ça signifie qu’il est probablement corrompu. C’est le message subliminal de la vidéo.
Des casiers fouillés et des conclusions hâtives
Quant à celui de Marion Maréchal, on y trouve un livre dédicacé par une personne que la vidéo présente comme étant soupçonnée d’avoir harcelé sexuellement un mineur. Cette même personne aurait également contribué à établir de faux documents pour dédouaner Jordan Bardella dans une affaire présumée d’emploi fictif.
Philippe David trouve ce comportement de chevalier blanc totalement scandaleux. D’autant plus que, bien souvent, ceux qui distribuent le plus de leçons de morale sont précisément ceux qui s’en affranchissent le plus.
La morale à géométrie variable
Souvenez-vous de Michel Noir, qui préférait perdre les élections que perdre son âme, mais qui n’avait pas de problème à toucher de l’argent d’entreprises du BTP en Suisse. Souvenez-vous aussi de Jérôme Cahuzac, qui parlait face caméra derrière un pupitre où était écrit : « lutte contre la fraude fiscale ». Lui aussi aimait beaucoup l’air pur des montagnes suisses. Ou encore de ce télévangéliste américain qui prêchait contre le sexe hors mariage et l’homosexualité… tout en faisant appel à un homme prostitué avec qui il prenait de la méthamphétamine.
Le Code pénal n’est pas une suggestion
Philippe David rappelle également un point fondamental que certains eurodéputés feraient bien de réviser : l’article 226-15 du code pénal. Celui-ci stipule que : « Le fait, commis de mauvaise foi, d'ouvrir, de supprimer, de retarder ou de détourner des correspondances arrivées ou non à destination et adressées à des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance, est puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. »
C’est beau de jouer la professeure de morale… tout en adoptant un comportement de voyou. Cette mise en scène pseudo-militante pose une question simple : jusqu’où certains élus sont-ils prêts à aller pour exister médiatiquement ?