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Comment en finir avec les refus d'obtempérer ?

Par Thomas Rannou

Julien Schenardi, secrétaire national délégué Île-de-France d'Alliance Police Nationale et Eric de Caumont, avocat spécialisé délits routiers, étaient les invités de l'Heure Libre, présentée par Stéphane Simon.

France, Trappes, 2024-04-29, A man wearing a black cap on his head was riding an unregistered motorbike through the streets of Trappes, with the driver accelerating. Moto-cross, Photograph by Serge Tenani / Hans Lucas. France, Trappes, 2024-04-29, Un homme portant une casquette noire sur la tete circule a moto non immatriculee dans les rues de Trappes, le conducteur se livrant a des accelerations. Moto-cross, Photographie de Serge Tenani / Hans Lucas. (Photo by Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Alors que les refus d'obtempérer ont été au cœur de l'actualité ces dernières semaines, suite à la mort de l’adjudant-chef Éric Comyn, une question se pose : comment endiguer ce phénomène ? Pour Julien Schenardi, secrétaire national Alliance Police Nationale, l'une des causes de cette multiplication des refus réside dans la facilité pour l'individu interpellé d'échapper à une condamnation : "S'il n'est pas pris en flagrant délit, il peut facilement entuber le juge avec un bon avocat."

Eric de Caumont, avocat spécialisé délits routiers, a également appuyé sur l'importance de prendre des sanctions lourdes contre les individus interpellés : "En 2023, sur 23 000 refus d'obtempérer, on comptait que 200 récidivistes, moins d'1%". Preuve selon lui que les condamnations ont réellement un effet dissuasif. L'avocat a ajouté que lorsqu'un individu met en danger la vie d'un policier, il risque jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amendes. Des peines qui ont augmenté depuis le début des années 2000 et expliquent une légère baisse du nombre de refus d'obtempérer au fil des années, selon lui.

Rodéos urbains : l'autre phénomène incontrôlable ?

L'autre fléau qui persiste, que les autorités ne parviennent pas à endiguer, ce sont les rodéos urbains. Les conséquences des ces courses sauvages peuvent également être dramatiques, comme on l'a vu il y a quelques jours avec le décès de Kamylia, une fillette de 7 ans percutée par un deux-roues. Ce fléau prend aujourd'hui de nouvelles formes, selon Maître de Caumont : "Maintenant, on en a lors des mariages communautaires. Des véhicules circulent en centre-ville et mettent la vie des gens en danger", a-t-il expliqué au micro de Stéphane Simon. "Ce genre de rodéos est effectué par des gens qui n'ont pas toujours le permis et qui sont parfois mineurs", a-t-il ajouté.

Julien Schenardi, de son côté, a pointé le fait les jeunes de cités ont l'habitude à la campagne pour effectuer ce type de rodéos sauvages, car "ils savent qu'ils ne seront pas embêtés par la police".

En 2023, la police indiquait avoir effectué 86 000 opérations anti-rodéos et plus de 30 000 en 2024. 3 000 engins ont été saisis en 2023, en 2024,on en compte déjà plus de 2 000.

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