Avec un déficit qui plonge, la France se fait rappeler à l’ordre par la Cour des comptes. Comment l’Hexagone peut-il sortir un budget décent ?
Pierre Moscovici, un « spécialiste » du budget de la France
Pierre Moscovici ne tarit pas de critiques de la part de ces gouvernements qui n’ont pas vu la France s’enfoncer dans le déficit public. La Cour des comptes a récemment rendu un rapport assassin sur la dette de l’Hexagone. Pointant du doigt un danger : que le FMI vienne redresser les comptes du pays. "Cela n’arrivera pas. Cela fait partie du narratif. En ce qui concerne le déficit, avec Moscovici, on a affaire à un vrai spécialiste puisqu’on se souvient, que ministre de François Hollande, il avait tellement dégradé les comptes de la France qu’on avait été obligé de l’exfiltrer à Bruxelles pour devenir commissaire européen. Plus on est incompétent, plus on accède à de hautes fonctions" explique Philippe Béchade sur Sud Radio.
"On est déjà en crise. C’est un état quasi-permanent et on finit par s’y accoutumer. Le problème, comme tout traitement contre le diabète ou l’alcoolisme, c’est que le remède finit par avoir des effets secondaires quasi-dommageables. Pour l’instant, on reste dans le confort relatif du traitement, traitement consistant à dire dormez braves gens. C’est le traitement que l’on applique à la dette depuis quelques décennies. Cela date de beaucoup plus longtemps" ajoute l’économiste.
La France dans le gouffre des dépenses
Dans ce contexte, peut-on arriver à économiser quarante milliards alors qu’il faudrait 105 milliards d’euros pour redresser les comptes, selon Pierre Moscovici ? "On aurait déjà pu faire des économies. Chaque année la France y va de sa poche pour 10 milliards d’euros dans sa participation à l’Europe. Depuis trois ans on file entre 15 et 25 milliards d’euros à l’Ukraine. On va devoir rajouter 30 milliards par an pour réarmer l’Europe. Et on apprend également que le Sénat n’a pas trouvé dans les mille agences d’Etat et autres comités Théodule la possibilité de faire plus de 550 millions d’euros d’économie alors qu’en année pleine cela nous coûte plus de 100 milliards" explique encore l’économiste.
Dès lors, pourrait-on rêver d’un DOGE à la Française, comme l’a fait Donald Trump, pour aller mettre le nez dans nos finances publiques ? "Qui est ce 'on' ? Tous sont sortis de l’ENA. Il y a une connivence, une consanguinité totale. Que vous soyez au PS, chez les Républicains, ou au Rassemblement national, tous ces gens sont sur la même ligne. Si vous commencez à faire le ménage dans les agences, vous allez vous fâcher avec des copains" conclut Philippe Béchade.
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