La décision vient d’être prise au niveau européen : à partir de 2035, l’Union Européenne renonce à obliger l’automobile à passer au tout-électrique. Pourquoi avoir pris cette décision ? Serait-ce l’Allemagne qui a fait pression ? Explications avec Sylvain Reisser, journaliste automobile au Figaro, au micro de Sud Radio.
"Les clients ne sont pas au rendez-vous"
"Avant 2035, les marques doivent suivre une trajectoire de réduction de CO2 assez draconienne, explique Sylvain Reisser, journaliste automobile au Figaro au micro de Patrick Roger sur l'antenne de Sud Radio. En fait, les clients ne sont pas au rendez-vous, et les marques risquent de fortes amendes pour excès de CO2."
"Allemagne et Italie voulaient desserrer l’étau réglementaire"
"La Commission Européenne a engagé la clause de revoyure (ndlr, qui permet aux parties de se rencontrer et de rediscuter certains termes du contrat en cours d'exécution) mais tous les pays européens n’étaient pas alignés hier. Allemagne et Italie voulaient desserrer l’étau réglementaire, et d’autres pays dont la France ne voulaient rien changer. L’Union a coupé la poire en deux."
L'UE renonce au tout-électrique pour 2035 : "Le diable est dans les détails. La réglementation n'est pas encore très claire " lance @SylvainReisser, journaliste automobile #GrandMatin
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"Les constructeurs devront réduire de 90% leurs émissions de CO2"
"À compter de 2035, les constructeurs devront réduire de 90% leurs émissions de CO2, au lieu de 100%. Mais ces 90% sont calculés par rapport aux émissions de 2021. Il va y avoir de petits calculs à faire, souligne Sylvain Reisser, journaliste automobile au Figaro sur l'antenne de Sud Radio. Quant aux 10% d’émissions résiduelles, ils seront soumis à des conditions : les constructeurs devront utiliser de l’acier vert, et les véhicules fonctionner avec du carburant de synthèse."
"Proposer des voitures en-dessous de 15000 euros"
Cela suffit-il pour sauver l’industrie européenne face aux géants électriques chinois ? "Le diable est dans les détails. Hier, on a donné de grandes tendances. Ils ont parlé une préférence européenne sur les petites voitures. On ne saura vraiment ce qu’il en est qu’au mois de janvier." Va-t-on vers des véhicules électriques à prix abordable ? "L’idée est de proposer des voitures en-dessous de 15000 euros pour accélérer la conversion du parc vers l’électrique. Inexorablement, la tendance est engagée : on va vers le tout électrique. On est au milieu du gué : on ne sait toujours pas ce qu’il faut acheter."
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