Intouchable, le quadruple champion du monde de Formule 1 Max Verstappen a remporté dimanche le Grand Prix d'Italie à Monza, après avoir battu les deux McLaren d'habitude dominatrices de Lando Norris et du leader du championnat Oscar Piastri.
Retour aux affaires pour "Mad Max": le Néerlandais, qui ne s'était plus imposé depuis mai -en Italie justement, lors du GP d'Emilie-Romagne-, a mis fin à une disette de près de quatre mois sans victoire dominicale –soit huit courses.
"La voiture était vraiment agréable à conduire, j'ai pu gérer le rythme et nous avons fait notre arrêt aux stands au bon moment", a réagi à l'arrivée Verstappen.
Avec près de 20 secondes sur Norris, le champion en titre a remporté son troisième succès de l'année, devant des gradins et des collines "rouges" de monde acquises à Ferrari, mettant fin à une série de cinq triomphes pour McLaren en GP.
Le pilote Red Bull a aussi permis à son nouveau patron français, Laurent Mekies, arrivé à la tête de l'écurie en juillet, de goûter à sa première victoire.
- "Respect des principes" chez McLaren -
Parti en pole position dans le chaudron de Monza, Verstappen a offert au public une belle passe d'armes avec Norris en début de GP -jusqu'au quatrième tour (sur 53), lorsque le Néerlandais a définitivement pris l'ascendant sur le Britannique.
"Ce week-end fait partie de ceux où nous sommes un peu plus lents, mais la bataille était quand même belle", a tout de même savouré Norris.
"J'ai essayé de me battre avec Max, mais il a pris le dessus et il le méritait", a encore dit l'Anglais, qui a bien failli perdre sa deuxième place au bénéfice de Piastri, la faute à un arrêt aux stands raté en fin de course.
Norris a été dépassé par Piastri alors qu'il était aux stands, mais McLaren a demandé à l'Australien de rendre la deuxième position à son équipier.
"Il s'agit là non seulement d'une question d'équité, c'est aussi une question de cohérence avec nos principes et, quelle que soit l'issue du championnat, l'important est que celui-ci se déroule dans le respect des principes de la course automobile", a défendu dimanche soir le responsable de l'écurie Andrea Stella.
Au championnat, Piastri -troisième du GP- est toujours en tête devant Norris, qu'il devance de 31 points. En dépit de sa victoire, Verstappen reste lointain troisième à 94 points du leader -une avance qui paraît irrattrapable vu la dynamique des forces à huit manches de la fin de la saison.
- Leclerc au pied du podium -

La patrouille acrobatique italienne Frecce Tricolori (Flèches Tricolores) survole le circuit et la Ferrari de Charles Leclerc avant le départ du GP d'Italie dimanche à Monza.
Marco BERTORELLO - AFP
Dans le "Temple de la vitesse" –surnom donné au légendaire circuit de Monza-, le Monégasque Charles Leclerc et sa Ferrari ont calé au pied du podium.
Pour son premier GP d'Italie en rouge, le septuple champion du monde Lewis Hamilton a terminé sixième, juste derrière son compatriote George Russell (Mercedes).
Au volant d'une livrée inspirée de la Ferrari 312 T, en hommage au 50e anniversaire du titre de l'Autrichien Niki Lauda avec Ferrari, les deux pilotes de la Scuderia ne sont jamais réellement parvenus à se mêler à la bataille pour le Top 3.
"On n'était pas assez rapide", a déploré Leclerc. Le Monégasque a bien tenté de faire rêver les tifosi en début de course, en livrant un éphémère duel avec Piastri pour la troisième place, en vain.
Ferrari, deuxième au championnat constructeurs loin derrière McLaren, s'est toutefois donné un peu d'air face à Mercedes, troisième. Vingt points les séparent désormais.

Le pilote français Isack Hadjar lors du GP d'Italie de Formule 1 à Monza, le 5 septembre 2025
Philippe Lopez - AFP
Chez les Français, Isack Hadjar (Racing Bulls), parti de la voie des stands en raison d'une pénalité liée à un changement de moteur, a finalement pris un point en terminant 10e. "Finir dans le Top 10 c'est l'objectif de chaque week-end et là, en partant de la +pitlane+, c'est pas mal", s'est félicité Hadjar, une semaine après son premier podium en F1 aux Pays-Bas.
Esteban Ocon (Haas) a terminé 15e après avoir écopé d'une pénalité de cinq secondes. Quant à Pierre Gasly (Alpine), parti comme Hadjar de la voie des stands pour les mêmes raisons, il a fini 16e.
AFP / Monza (Italie) (AFP) / © 2025 AFP