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Euro de basket: piégés par la Géorgie, les Bleus prennent la porte

Dominés pendant presque tout le match par une héroïque Géorgie (80-70), les Français disent déjà adieu à l'Euro, sortis dès les 8es de finale dimanche à Riga, en Lettonie.

Gints Ivuskans - AFP

Dominés pendant presque tout le match par une héroïque Géorgie (80-70), les Français disent déjà adieu à l'Euro, sortis dès les 8es de finale dimanche à Riga, en Lettonie.

Portés par leur capitaine et héros Tornike Shengelia (24 points, 8 rebonds), les Géorgiens se hissent pour la première fois en quarts de finale de la compétition, où ils retrouveront une autre équipe surprise, la Finlande tombeuse la veille de la Serbie de Nikola Jokic.

Depuis le début de la phase finale, l'Arena de Riga s'est transformée en théâtre de duels indécis voire de tragédie, si l'on prend seulement pour exemple, la sortie prématurée de la favorite Serbie samedi soir.

Les Bleus abordaient de leur côté l'Euro privés de nombreux cadres (Wembanyama, Fournier, Gobert, Lessort, Strazel) et ont encore été handicapés par le forfait pendant la compétition d'un de leurs seuls intérieurs en la personne d'Alexandre Sarr. Mais l'idée d'une médaille ou au moins d'un séjour un peu plus long en Lettonie n'avait rien de saugrenu.

"Je suis déçu pour nous tous et le basket français car on voulait beaucoup mieux faire", a lancé Frédéric Fauthoux, le visage fermé.

Pour sa grande première depuis sa reprise de la sélection il y a un an, l'entraîneur de 52 ans devra faire avec une première désillusion.

L'entraîneur de l'équipe de France de basket Frédéric Fauthoux durant le 8e de finale de l'Euro, perdu 80-70 par la France face à la Géorgie le 7 septembre 2025 à Riga (Lettonie)

L'entraîneur de l'équipe de France de basket Frédéric Fauthoux durant le 8e de finale de l'Euro, perdu 80-70 par la France face à la Géorgie le 7 septembre 2025 à Riga (Lettonie)

Gints Ivuskans - AFP

"A 20-30 secondes de la fin, il y a beaucoup de déception, de regrets, plein de choses. C'est un échec qu'il faudra assumer", a-t-il ajouté alors que les vice-champions olympiques n'ont jamais trouvé la solution devant une équipe qui en plus de cela s'est régalée à trois points (10/18 contre 6/36 pour les Bleus).

- "Inarrêtables" -

Les Géorgiens ont rapidement donné le tempo d'une rencontre où ils n'auront jamais laissé les Français espérer prendre les devants.

Le capitaine Tornike Shengelia et l'arrière Kamar Baldwin, 27 points à eux deux en première période (100% de réussite pour le premier), ont fait du mal d'entrée à des Bleus par moments trop naïfs en défense.

"Le problème est qu'on ne peut pas commencer comme ça les quatre premières minutes, regrette Sylvain Francisco. Quand ils ont commencé à marquer, leur confiance s'est démultipliée et ils se sont senti inarrêtables".

Sans être flamboyants, les Français s'en sont remis dans un premier temps à Mam Jaiteh.

Attendu au tournant pour faire face au dense secteur intérieur de la Géorgie, le doyen de 31 ans a été l'une des satisfactions de la première période avec 7 points.

Le Français Guerschon Yabusele (2e à partir de la gauche) face notamment au capitaine géorgien  Tornike Shengelia (à droite) lors du 8e de finale de l'Euro de basket, le 7 septembre à Riga (Lettonie)

Le Français Guerschon Yabusele (2e à partir de la gauche) face notamment au capitaine géorgien Tornike Shengelia (à droite) lors du 8e de finale de l'Euro de basket, le 7 septembre à Riga (Lettonie)

Gints Ivuskans - AFP

C'est lui, aussi, qui a stoppé dans le second quart-temps le coup d'éclat géorgien en allant chercher un panier avec la faute, quand sa défense a au moins permis un temps à ses coéquipiers de passer très brièvement devant avant la pause.

Mais à l'image de ces plus de cinq minutes sans marquer au retour des vestiaires, les Français ont continué à patiner, coupables en plus de trop nombreuses fautes.

"On commence bien le troisième quart-temps mais on les laisse reprendre de l'avance, c'est une accumulation de détails... et forcément si on met trois 3-points de plus on reste dans la partie", a ajouté Isaïa Cordinier.

Mais au delà du manque de réussite à trois points, problème récurrent des Bleus tout au long de la compétition, chaque sursaut a été accompagné d'une réaction adverse. Les coéquipiers de Baldwin ont répondu, sortant ça et là un tir primé en guise de coup de massue. Et les Bleus, eux, ont pris un sacré coup.

"Forcément, c'est un échec, constate Guerschon Yabusele, mais je suis fier du groupe, de leur implication. On était un nouveau groupe et on reviendra plus fort".

Par Laurie VEYRIER / Riga (AFP) / © 2025 AFP

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