Ce samedi, au micro de Michel Debjay, de Julien Plazanet et d’Arnaud Rey, les présidents de Perpignan et d’Oyonnax, Jean-François Rivière et Thierry Emin, sont revenus sur les derniers éléments votés quant à l’avenir du championnat et se sont projetés sur l’avenir de leur club.
Sur les antennes de Sud Radio, François Rivière et Thierry Emin sont revenus sur les derniers éléments votés cette semaine par les clubs professionnels, notamment à l’unanimité contre la proposition de la FFR de faire monter deux équipes de Fédérale 1 en PRO D2, pour organiser ensuite un championnat en deux poules de neuf. Cette décision, si elle est entérinée par le Comité Directeur, figerait donc les deux divisions professionnelles qui repartiraient pour la saison 2020-2021 avec les 30 mêmes acteurs que l’exercice 2019-2020, sans qu’aucun titre de Champion n’ait été attribué.
François Rivière estime que « le problème originel c’est qu’il y a deux mois, au tout début du confinement, il a été voté un petit peu rapidement – à mon avis – le fait qu’il n’y aurait ni descente, ni montée, à partir du TOP 14. À ce moment-là, des clubs qui étaient aptes ou en capacité de monter comme l’USAP, et je l’espère Oyonnax de la même façon, n’avaient plus la possibilité de remonter. Dès lors, c’est tout le système qui s’est figé et face auquel j’ai essayé de réagir en disant : il faut revenir sur ce vote qui avait été un peu hâtif et il faut envisager qu’il y ait des montées en TOP 14, transformé en TOP 16, ce qui serait en plus bien plus équilibré en championnat. » Le président catalan justifie ensuite le vote contre des montées de Fédérale car « cette réaction un peu instinctive des clubs de PRO D2 est venue du fait qu’il n’y a pas de descente de TOP 14 et que la Fédération voulait imposer des montées de Fédérale. Il faut remettre les choses dans leur contexte. Je l’ai toujours dit, je suis favorable à un rugby du terroir et des territoires. La difficulté c’est que comme le TOP 14 a poussé pour protéger sa descente, à partir de là on était complètement coincé en PRO D2 parce que l’on se retrouvait dans un calendrier qui était beaucoup plus difficile à mener, qui aurait pu être intenable. Deux poules de neuf, c’était même impossible car on perdait trop en visibilité ! (..) Je veux bien que l’on se tourne vers les autres mais en même il faut quand même penser à la défense de nos clubs. »
Thierry Emin a lui aussi partagé son point de vue, insistant sur le fait de devoir « être raisonnable et se dire : il vaut mieux arrêter ici et ce sera une saison sans champion, sans montée, sans descente. Dire que Valence et Rouen auraient pu descendre… Peut-être. Mais pourquoi pas Colomiers et Perpignan qui auraient pu monter ? C’est pareil. Il n’y avait pas de raison de pénaliser les deux derniers, même si Valence était bien décroché et que Rouen n’était pas proche de la 14e place. C’est comme ça. » Le dirigeant haut-bugiste a tenu à rappeler que « l’on est dans une situation où notre seul souci c’est de se dire : comment on va sauver nos clubs ? On a une vraie difficulté financière actuelle et devant nous. Cela aurait rendu le championnat plus compliqué avec deux clubs de plus car nous sommes dans une situation où l’on va demander aux joueurs de baisser leur salaire et que l’on aura des partenariats qui vont diminuer, même si la FFR a dit que l’on compensera les droits TV de ces deux clubs. Mais ce ne sont pas les seuls coûts ! Il y a les coûts d’organisation de matchs, de déplacements et tous ne sont pas couverts par des recettes. On ne veut pas un championnat qui nous coûtera plus cher et qui sera difficilement tenable en termes de calendrier », a poursuivi le dirigeant aindinois.