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Violences faites aux femmes : "Il n’y avait aucun sens à continuer après"

Le 25 novembre 2021, c'est la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Un fléau qui a augmenté en 2020 tandis que plus de 100 féminicides ont été recensés en France depuis le début de l'année 2021.

Nous Toutes a organisé, le 20 novembre 2021, une manifestation contre les violences faites aux femmes en amont de la journée internationale de lutte. (c) AFP

Le 25 novembre est la journée internationale contre les violences faites aux femmes, créée en 1981 par l’ONU en mémoire de 3 femmes caribéennes assassinées en 1960 pour leur opposition aux dirigeants de la République Dominicaine. Reportage d’Adeline Divoux.

Le 20 novembre 2021, une marche organisée par Nous Toutes a rassemblé entre 50.000 personnes (selon les organisateurs) et 18.000 (selon la préfecture de police). Les violences sexistes et sexuelles sont toujours très présentes en France en 2021 : depuis le début de l’année, plus de 100 femmes ont été tuées par leur conjoints, tandis que les violences conjugales ont augmenté de 10% en 2020.

 

 

Violences faites aux femmes : "Je perdais pied, je n’avais plus de réalité, j’allais mourir"

Isabelle les a malheureusement connues, ces violences. Il y a 17 ans, elle est séquestrée, battue et violée durant trois jours. Elle se demande si elle s’en sortira vivante : "je perdais pied, je n’avais plus de réalité, j’allais mourir… et je ne savais pas ce que j’allais devenir parce qu’en plus ça ne s’arrêtait pas, ce qui m’emmenait ailleurs", témoigne-t-elle.

La douleur de cette horreur est encore aujourd’hui très vive : "les enfants, si je ne les avais pas eus, je me serais tuée parce que, vraiment, il n’y avait aucun sens à continuer après".

La police "dédramatise énormément la chose"

Les violences se poursuivent parfois au commissariat, au moment de porter plainte. Une double peine dénoncée par les associations qu’a connue Isaline après son agression à la sortie du métro il y a un an : "il dédramatise énormément la chose", se rappelle-t-elle. "Et il a fini son discours en disant : ‘ici on traite de choses beaucoup plus graves, on traite de viols. Vous, pardonnez-moi du terme, ce n’est entre guillemets qu’une main au cul’".

Les associations tentent de palier au problème en écoutant, conseillant et accompagnant les victimes dans leurs démarches. Alice, coach et formatrice certifiée, explique : "du premier témoignage, sans parler de dépôt de plainte, éventuellement vers un dépôt de plainte, un jugement, une confrontation. Et puis, après, pour rebondir dans leur vie".

 

 

Le gouvernement a mis en place un numéro gratuit, le 3919. Des plateformes d’écoute sont mises en place pour les victimes de violences.

 

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