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Violences à Mayotte : "Ce sont des voyous, des barbares, des terroristes"

Sur l'île de Mayotte, on ne peut plus seulement parler de violences urbaines, alors que des centaines de jeunes font régner la terreur.

À Mayotte, les violences sur l’île s’intensifient. Que se passe-t-il vraiment ? Le RAID vient d’être envoyé sur place, où règne un véritable chaos, entre règlements de compte entre bandes et gens armés de machette…

Mayotte : "C'est bel et bien du terrorisme"

Quelle est la situation ? "Toute l’île n’est pas touchée, précise Anne Perzo-Lafond, rédactrice en chef du Journal de Mayotte. Dans le sud, on circule très bien, le nord également. Ce sont en fait des bandes de jeunes très mobiles et extrêmement violentes. Dans la zone de Mamoudzou, la plus urbaine, ces bandes de jeunes cagoulés qui se contentaient de caillasses des bus en passent aux règlements de compte entre bandes."

Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou dénonce le terrorisme de ces jeunes. "Moi, je ne fais pas de politique. Je ne qualifie pas ces gens-là de jeunes. Ce sont des voyous, des barbares, des terroristes. Quand on décapite, qu’on coupe les mains d’une personne, qu’on expose sur la route pour en faire un trophée, ce n’est pas un jeune, pas une violence urbaine, c’est bel et bien du terrorisme." Que veulent ces voyous ? "Ils veulent déstabiliser notre territoire. À Mayotte, aujourd’hui, des centaines de familles natives préfèrent envoyer femmes et enfants à la Réunion ou en métropole. On est en train de vider le territoire de sa population. On parle de remplacement. Depuis plusieurs années, on a minimisé la situation. Nous avons collectivement failli. Il va falloir mettre la main dessus, les arrêter et apporter des réponses."

 

Des centaines de jeunes jamais interpellés

"Certains sont scolarisés, d’autres des jeunes en errance. Il y en a beaucoup à Mayotte, décrypte Anne Perzo-Lafond, rédactrice en chef du Journal de Mayotte. Maintenant, ils commentent leurs méfaits avec des machettes. Si vous voulez sortir le soir pour aller dîner sur cet axe de 30 km, vous pouvez très bien être arrêté par un barrage d’une bande de jeunes qui vont taper la voiture avec des machettes. C’est une violence que rien ne semble arrêter, c’est de la barbarie. La méthode n’est pas bonne, les gendarmes ne vont pas dans les hauteurs pour les interpeller."

On dit que l’île a été submergée par une vague migratoire et que plus de la moitié de la population de l’île est d’origine irrégulière. "La moitié de la population de Mayotte est étrangère, et la moitié est en situation irrégulière. Quand ils sont interpellés, ils sont reconduits à la frontière, et ne signalent pas qu’ils ont des enfants sur le territoire. La famille sur place, qui a souvent de nombreux enfants, ne leur donne ni gîte, ni couvert, ni affection. Il est interdit d’expulser des mineurs.  Il n’y a pas de solution, et ces centaines de jeunes ne sont pas interpellés."

 

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