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Santé : l'idée du maire de Nevers pour lutter contre les déserts médicaux

Un maire a trouvé comment lutter contre les déserts médicaux : créer un pont aérien entre Nevers et Dijon.

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Le coût des mutuelles risque d'augmenter de 10% en 2024. (AFP)

Comment lutter contre les déserts médicaux ? Face à la pénurie touchant l’hôpital public de Nevers, Denis Thuriot va lancer un pont aérien avec l’hôpital de Dijon, à 200 km. Cela prendra 35 minutes, au lieu de 3 heures de route ou 2 heures de train. Des spécialistes pourraient ainsi venir pour la journée rendre visite à des patients abandonnés par le système de santé.

De jeunes médecins qui veulent rentrer chez eux le soir

"Le premier vol aura lieu le 26 janvier, explique Denis Thuriot, maire de Nevers. Il y a une pénurie qui s’affirme, comme dans beaucoup d’endroits en France. Il y a aussi un éloignement de la capitale régionale et du CHU de Dijon. Il faut raccourcir le délai. Toute une génération de jeunes médecins veut rentrer le soir chez elle. Par la route, c’est facilement 3 heures, avec le Morvan à traverser. Par le train, on met largement 2h30. Et en plus, on supprime les trains pour refaire la voie de juillet 2023 à mars 2024."

"Aujourd’hui, une vingtaine de médecins viennent chaque semaine à l’hôpital, notamment depuis Dijon. C’est une génération qui accepte de le faire, pas forcément avec des enfants à charge. Mais quand je vois de jeunes internes, ils me disent vouloir rentrer chez eux le soir. En 35 minutes, c’est possible."

 

Un vrai pont aérien contre les déserts médicaux

Cela va-t-il coûter cher ? "On commence par un huit places, mais on peut monter. Chacun peut faire un effort, souligne Denis Thuriot, maire de Nevers. Sur un huit places à peu près plein, nous sommes sur 5.200 euros aller-retour, ce qui fait environ 670 euros par passager. Mais aujourd’hui, quand je recrute un intérimaire hors conventionnement pour l’hôpital, cela me revient au moins à 1.000 euros, voire 2.000 ou 3.000 euros la vacation de 24 heures. Cela fait 3,5 millions d’euros sur les six millions d’euros de déficit par an, et permet d’économiser le coût de ces mercenaires qui viennent chercher une vacation."

Pour autant, les écologistes critiquent le coût carbone de ces vols, dix à quinze fois plus polluants que des voitures, selon eux. "Il ne faut pas tomber dans la démagogie. Les avions, ça sert. Quand un avion ou un hélicoptère décolle pour sauver des personnes ou transporter des organes, je n’entends personne râler. Là, on rapproche les médecins des territoires. C’est ce qui manque aujourd’hui."

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