Trois mois après le scandale autour de la mort de la jeune Naomi Musenga, décédée après que son appel au SAMU n'ait pas été pris au sérieux, le service d'urgence est de nouveau pointé du doigt. Le journal Le Point vient en effet de révéler que sur les 29 millions d'appels reçus en 2016, plus de 4,5 millions n'ont pas abouti, soit environ 15 % des appels.
Pour parvenir à ce résultat, l'hebdomadaire a décortiqué la base de données de la SAE, la statistique annuelle des établissements de santé. Le Point a ainsi pu observer l'activité des 101 centres de réception et de régulation des appels du Samu. Sur RTL, François Braun, le président de "Samu Urgences de France" a néanmoins tenu à assurer que "ces chiffres étaient faux", précisant qu'il fallait prendre en compte "tous les faux numéros, les erreurs, les appels de poche" pouvant mener à un nombre aussi important.
Les chiffres alarmants de la Guadeloupe
Toutefois, même si une marge d'erreurs est à prendre en compte selon François Braun, la situation reste alarmante dans de nombreux endroits. À Paris, par exemple, le taux d'appels manqués s'élève à 50,2 %. Mais c'est en Guadeloupe que les chiffres sont les plus inquiétants : 57,3 % des appels ne trouvent pas de réponses. Toujours selon Le Point, sur 94 départements, seuls 20 restent sous la barre des 1 % d'appels manqués.