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Rentrée scolaire en distanciel : "Pourquoi ne pas proposer à nouveau le contrôle continu ?"

Les élèves de maternelle et de primaire ont repris les cours lundi 26 avril. Reprise aussi des collégiens et lycéens pour une semaine à distance, avant une rentrée en demi-jauge le 3 mai. Mais comme avant le début des vacances, de nombreux bugs sont signalés sur les plateformes d'enseignement numérique. Des élèves pour qui l’enseignement à distance n’est pas toujours facile. Grâce Leplat a rencontré un élève de terminale pour qui la rentrée à distance est un échec.

Les collégiens et lycéens ont repris les cours le 3 mai. (AFP)

Reportage de Grâce Leplat pour Sud Radio

 

"Je peux rester indéfiniment en salle d'attente"

Farès, en terminale, partage sa chambre avec son frère, au collège. Pour suivre les cours à distance, ils se partagent l’ordinateur : "quand il est sur l'ordinateur, je passe sur mon téléphone explique Farès, c'est moins pratique". Et souvent, ça ne fonctionne pas : "quand j'essaie de rentrer dans une session que mes professeurs ont préparée, on me met directement en liste d'attente... Et je peux rester indéfiniment en salle d'attente".

Certains enseignants préfèrent donc envoyer leurs cours par mail et laissent les élèves se débrouiller. "On est contraints par la force d'apprendre, mais sans réellement comprendre ce qu'on fait" confie Farès.

"Comme tous les établissements n'ont pas mis le même distanciel, ça a créé des inégalités"

Pour Béatrice Malleville, présidente la FCPE Occitanie pour l’académie de Toulouse, ces problèmes informatiques renforcent les inégalités entre les établissements : "comme tous les établissements n'ont pas mis le même distanciel, ça a créé des inégalités entre les établissements scolaires. Dans certains établissements, les élèves en terminale ont suivi des cours en présentiel presque toute l'année et d'autres où les élèves ont été la moitié du temps en distanciel déplore-t-elle. Ils doivent tous par contre passer les mêmes épreuves, c'est la double peine ! Pourquoi ne pas proposer à nouveau cette année le contrôle continu ?"

Farès regrette lui aussi des inégalités entre les établissements. Il redoute particulièrement le bac de philo et le grand oral, deux épreuves prévues dans deux mois en présentiel. "Si ça a pour conséquence un taux de réussite au bac très bas, il n'y a pas d'utilité à le maintenir à cette date ou à le maintenir tout court" estime-t-il.

Dans une tribune, plusieurs associations lycéennes demandent l’annulation des épreuves du bac. Pour le moment, le ministre de l’Éducation Nationale Jean Michel Blanquer s’y oppose. Mais les épreuves peuvent être annulées jusque 15 jours avant le Jour J.

 

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