single.php

Proviseurs et principaux à bout de souffle : "On en demande beaucoup trop à l’école"

Les proviseurs et principaux sont à bout de souffle après la crise sanitaire. Qu’est-ce qui explique cet épuisement ?

collège proviseurs réformes
Collège La Grande aux Belles à Paris. (Thomas SAMSON / AFP)

Les proviseurs et principaux sont à bout de souffle après la crise sanitaire. Qu’est-ce qui explique cette dégradation de leurs conditions de travail, cet épuisement ?

La crise sanitaire, révélateur d'une situation antérieure

"Depuis maintenant un temps assez long, on constate le report d’un nombre de plus en plus important de missions, tâches et responsabilités sur les établissements scolaires, décrypte Xavier Yvart, secrétaire académique du Syndicat National des Personnels de Direction de l’Éducation Nationale (SNPDEN). Cela fait maintenant un certain temps que les rectorats et les inspections académiques se sont délestés d’une certain nombre de leurs services, et se sont reportés sur les collèges et lycées pour assumer ces missions."

"La crise sanitaire a apporté une dégradation supplémentaire à nos conditions d’exercice, estime celui qui est également proviseur du lycée des Graves à Gradignan. Mais ce n’est pas la crise à elle seule qui explique cette situation. Elle a plutôt été le révélateur d’une situation difficile préexistante. Les reformes et leur cadence ces dernières années ont impacté le contexte de travail des personnels de direction."

"L’école est le réceptacle de l’évolution sociale"

Retrouve-t-on dans les établissements les tensions et les violences de la société ? "L’école est effectivement le réceptacle de l’évolution sociale. La difficulté est qu’on en demande beaucoup trop à l’école. Dès qu’il y a une difficulté sociale, on demande systématiquement à l’école. Ce peut être le lieu de réponses ciblées, mais on ne peut pas tout lui demander."

Se sent-il aussi respecté dans l’établissement et par sa hiérarchie ? "Si la confiance nous est donnée, nous n’avons pas toujours les moyens pour répondre", regrette Xavier Yvart, secrétaire académique du SNPDEN. Regrette-t-il d’être proviseur ? "C’est un métier passionnant, je n’ai aucun regret, bien au contraire. Pour autant, ce n’est pas possible de continuer dans ces conditions, du fait de la charge de réformes trop précipitées, menées au pas de charge."

Xavier Yvart, secrétaire académique du Syndicat National des Personnels de Direction de l’Éducation Nationale (SNPDEN), proviseur du lycée des Graves à Gradignan, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 23 novembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Cliquez ici pour écouter “le coup de fil du matin”

Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Sur quelle fréquence écouter Sud Radio ? Cliquez-ici !

L'info en continu
00H
22H
20H
19H
16H
15H
14H
12H
11H
10H
Revenir
au direct

À Suivre
/