Sept cents personnes à Lyon, 300 à Strasbourg, plusieurs milliers à Paris... Dans toute la France, plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche à l'appel notamment d'associations de défense de l'environnement, au nom du climat ou de la justice sociale.
"Justice sociale et climatique, même combat", "on veut une mégabassine de droits", "manger les riches"... A Strasbourg, Toulouse ou Bordeaux, les slogans étaient aussi divers que les revendications des différentes associations ayant appelé à manifester, Greenpeace, Alternatiba, Action Justice Climat, Attac...

Manifestation pour le climat et la justice sociale à Paris, le 28 septembre 2025
Thomas SAMSON - AFP
Ces collectifs ont annoncé 70 rassemblements dans toute la France "pour affirmer qu'un autre avenir est possible face aux crises écologique, sociale et démocratique". Ce, à l'approche notamment de la conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques, ou COP 30, organisée par les Nations unies.
A l'issue de la journée, les organisateurs ont revendiqué 40.000 manifestants en France, tandis que les autorités ont dénombré 2.800 manifestants à Paris, selon la Préfecture de Police, et 6.958 en province, selon la police nationale. Soit un peu moins de 10.000 personnes au total.
Dans le cortège parisien, où l'AFP dénombrait environ 700 manifestants vers 15h00, Maya a eu "l'impression qu'il n'y a pas grand monde". La retraitée qui n'a pas souhaité donner son identité se demande "s'il y a encore une conscience, un esprit critique sur notre économie et ce qui se passe autour de nous".
La diversité des revendications enthousiasme néanmoins son amie Béa, qui y voit "un vrai projet de société" alternatif. Plusieurs partis politiques de gauche, France insoumise, Parti socialiste, Place publique ou écologistes étaient représentés.

Manifestation pour le climat et la justice sociale à Paris, le 28 septembre 2025
Thomas SAMSON - AFP
A Strasbourg, Louve Laval, membre de Greenpeace de 23 ans, entendait marquer les 10 ans de l'Accord de Paris sur le climat, et dénonce "l'inaction des Etats en matière de droits humains, d'environnement, de climat".
A Toulouse, 200 personnes se sont rassemblées place du Capitole dans la soirée, avec des slogans comme "sauvons la banquise, pas les banquiers" ou "Stop à l'alliance entre milliardaires pollueurs et l’extrême droite".
Jean-Baptiste, 31 ans, y est venu dire son "ras-le-bol de voir la cause environnementale reléguée à un problème de second ordre".
A Bordeaux, une soixantaine de personnes se sont élancées. "Voir aussi peu de monde et surtout peu de jeunes, c'est attristant", a regretté Dania Benazet, retraitée du social de 76 ans et "écolo depuis les années 70".
"On ne veut pas entendre" parler que des propos de "Trump et ses acolytes, l'extrême droite", poursuit-elle. "Il faut que les politiques réconcilient les classes populaires, les ruraux avec l'écologie et avec des discours plus positifs sinon oui, ce sera trop tard".

Manifestation pour le climat et la justice sociale à Paris, le 28 septembre 2025
Thomas SAMSON - AFP
A Nantes, les manifestants s'étaient élancés peu avant midi en musique et derrière des banderoles marquées "Justice climatique et sociale, même combat" et "Climat, justice, liberté, ils détruisent, on s'organise".
A Lyon, le rassemblement organisé dans la matinée a réuni 700 personnes, selon la préfecture.
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AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP